Renault sauvé par Nissan

Après Peugeot ce matin, c'est au tour de Renault d'annoncer ses résultats semestriels. La firme au losange peut se vanter d'une belle progression de son bénéfice net de 32% en un an, à 1,18 milliard de dollars. Mais ce chiffre ne doit pas faire illusion. Certes, il est nettement supérieur au consensus Reuters qui prévoyait un bénéfice net de 1,07 milliard d'euros. Mais ce bénéfice s'explique d'abord par la contribution de Nissan qui a presque triplé. En termes opérationnels, la performance est nettement moins enviable. La marge opérationnelle est en chute libre de 36% à 588 millions d'euros. Elle est cependant, là encore, meilleure que celle prévue par le consensus Reuters (468 millions d'euros). En rapport avec le chiffre d'affaire, le taux de marge opérationnelle diminue de 160 points de base en un an à 3,2% du chiffre d'affaires. Il est également en dégradation par rapport au second semestre 2002, mais de 10 points de base seulement. Ce glissement s'explique, comme pour PSA, par un effet de change défavorable, notamment avec la livre sterling et par une dégradation du marché européen et surtout français. Le groupe de Boulogne résiste cependant plutôt bien à ces conditions de marché. Sur le semestre, le chiffre d'affaires de la branche automobile baisse de 2,4% seulement à 17,67 milliards d'euros. Si les positions de Renault en Europe occidentales reculent (-6,6% alors que le marché ne baisse que de 2,6%), le groupe bénéficie de son positionnement dans le reste du monde. Hors d'Europe de l'Ouest, Renault voit ses ventes progresser de 4,4% sur un an, notamment grâce à sa marque roumaine Dacia et à Samsung. Par ailleurs, le groupe note que la commercialisation en juin de la Scenic II en Europe occidentale "a permis d'inverser la tendance".Le groupe bénéficie donc de ses positions extra-européennes. Il entend désormais reconquérir son marché originel, l'Europe occidentale grâce à ses nouveaux produits. Outre la Scenic II, le second semestre devrait permettre la mise sur le marché de "nouveaux modèles de gamme Mégane". Un renouvellement des gammes dont le groupe attend beaucoup puisqu'il espère en 2003 une "amélioration de sa part de marché et de sa marge opérationnelle". Avec des taux de change stable et une baisse du marché européen de 3 à 4%, Renault vise une marge comprise entre 3,5 et 4% du chiffre d'affaires en 2003 et "un résultat net en progression sur un an".
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