Statoil réaffirme sa stratégie

"Droits dans ses bottes". Telle pourrait être la devise de la nouvelle direction de Statoil. Le groupe norvégien entend faire oublier le scandale des pots-de-vin versés à l'Iran pour se concentrer sur sa croissance, notamment à l'international. Et il est vrai que les bons résultats publiés ce lundi sont plutôt encourageants.Le groupe affiche ainsi un bénéfice net en hausse au troisième trimestre en hausse de 31,6% sur un an à 4,3 milliards de couronnes (517,5 millions d'euros). Avant impôts, le profit engrangé par la groupe norvégien est de 13 milliards de couronnes, soit une hausse annuelle de 24%. Les analystes ne s'attendaient pas, selon le consensus Reuters à plus de 12,4 milliards de couronnes. Il est vrai que le groupe a bénéficié de la progression du prix du baril. En moyenne, entre juillet et septembre, Statoil a vendu le baril de pétrole 28,5 dollars, soit 3% de plus qu'un an auparavant. Le prix du gaz a également progressé de 14%. De quoi compenser une production pétrolière de 983.000 barils par jour contre 1,01 million de barils attendus en moyenne par les analystes. Du coup, le chiffre d'affaires remonte de 2,6% sur un an à 62,65 milliards de couronnes. Mais l'élément déterminant de ces résultats est la réduction très importante des coûts de production qui ont permis une amélioration notable de la rentabilité. Le directeur général par interim Inge Hansen a donc pu se féliciter que son groupe "affiche de solides résultats financiers, avec un haut niveau de rentabilité". Reste évidemment que les investisseurs sont encore dans l'expectative en ce qui concerne Statoil. Depuis cet été, le groupe, détenu à 82% par l'Etat norvégien, est secoué par un scandale de corruption. Le groupe aurait payé des frais à un cabinet de consultants londoniens lié à l'Etat iranien pour obtenir des contrats dans la République islamique. En septembre, la police de Stavanger, sur la côte ouest de la Norvège avait perquisitionné le siège du groupe. Quelques jours plus tard, le président du conseil de surveillance et le directeur général démissionnaient. Statoil est donc dirigée par une équipe intérimaire. Et les marchés cherchent désormais à savoir si cette situation provisoire durera ou si une nouvelle équipe prendra les rènes de la compagnie. Et dans ce cas, la question est de savoir si la stratégie d'internationalisation du groupe sera poursuivie. Dans l'immédiat, Inge Hansen a indiqué que cette affaire "ne détournera pas notre attention sur la réalisation des objectifs et les résultats. Et de conclure: "Notre stratégie et nos buts demeurent inchangés". A la clôture, à Oslo, le titre Statoil a gagné lundi 1,52% à 66,75 couronnes.
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