Swiss recherché sur des rumeurs d'adhésion à OneWorld

Les rumeurs vont toujours bon train sur la compagnie aérienne helvétique en difficultés. Suite à des informations de la presse dominicale suisse faisant état d'une "invitation orale" de British Airways à intégrer l'alliance commerciale Oneworld, le titre de Swiss a bondit mardi de 13,04% à la Bourse de Zürich, à 11,70 francs suisses. Le titre remontait péniblement d'un plus bas de 2,70 francs fin mars, alors qu'il cotait près de 35 francs il y a un an.Toutefois, British Airways a démenti avoir la connaissance d'un tel accord, selon l'édition de lundi du journal zurichois Tagesanzeiger, affirmant seulement que les discussions, qui ont eu lieu vendredi dernier, et d'où auraient émané ces rumeurs, font partie d'un processus de long terme. De son côté, Swiss reconnaît être en discussions avec la compagnie britannique comme avec d'autres, et rappelle qu'une adhésion à OneWorld a toujours été un "objectif souhaité", rien n'aurait donc changé.L'adhésion à Oneworld a en effet toujours été un but pour Swiss. Depuis le jour de sa création il y a 16 mois, la piste de l'alliance commerciale menée par British Airways et American Airlines a été évoquée. Notamment parce que dans le cas d'une intégration à Oneworld, les Suisses continueraient d'exploiter la compagnie. De plus, techniquement, Swiss est déjà partenaire d'American Airlines. L'adhésion à Oneworld suppose cependant encore un accord bilatéral avec British Airways. Or la Barclays est en train de chercher 500 millions de francs suisses (352 millions d'euros), pour accorder un crédit relais à Swiss qui lui permette de passer l'hiver. Et le quotidien helvétique Le Temps n'exclut pas l'existence de "négociations secrètes à trois" entre Swiss, British Airways et Barclays. La solution OneWorld serait largement préférée par Swiss aux deux autres possibilités d'alliance. Le scénario d'entrée dans Star Alliance prévoirait effectivement que Lufthansa rentre dans le capital de Swiss sans contrepartie financière, puis que la Deutsche Bank, en contrepartie, accorde un prêt de 500 millions d'euros à la compagnie helvétique. Mais le pouvoir opérationnel de Swiss passerait alors à Francfort, ce qui rebute ses dirigeants. L'autre scénario d'entrée dans Skyteam (qui regroupe notamment Air France, Delta Airlines et Alitalia) semble s'éloigner de plus en plus, au fur et à mesure qu'avancent les négociations avec KLM. Or, continuer à voler en dehors d'une de ces grandes alliances paraît financièrement difficile, compte tenu de la situation de la compagnie helvétique. Cette dernière perd en effet plus de 2 millions de francs suisses (1,3 millions d'euros) par jour, et a déclaré avoir besoin de 500 millions de francs suisses (325 millions d'euros) pour continuer son exploitation. Swiss a annoncé en juin un plan de restructuration qui doit supprimer 3.000 des 9.500 postes de Swiss, dont 650 pilotes, et coûter 50 à 70 millions d'euros au transporteur. Vendredi, le syndicat des 850 pilotes issus de Crossair ont approuvé ce plan après avoir menacé de le faire capoter. Il faut dire qu'il prévoit le licenciement de plus de 526 d'entre eux. Après la signature des autres catégories de personnel, l'approbation des pilotes laisse à présent le champ libre à Swiss pour négocier des alliances ou une même une fusion avec une autre compagnie.
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