Le test est réussi. Alors que les analystes attendaient de savoir si les chiffres semestriels de Carrefour seraient à l'image de ce qu'il vise pour l'ensemble de l'exercice (voir ci-contre), le distributeur n'a en effet pas déçu. Il est même parvenu à afficher des bénéfices au delà des pronostics.Pour cela, le groupe a tout d'abord fait un effort sur ses frais de distribution, ramenés de 19,6 à 19,3% du chiffre d'affaires. Une économie qui lui a permis de compenser l'effet néfaste qu'ont eu sur la marge commerciale les promotions mises en place pour regagner des parts de marché. Ainsi, Carrefour a pu afficher un résultat d'exploitation de 1,16 milliard d'euros (+7,1%), légèrement supérieur à ce que prévoyait le marché, et accroître sa marge d'exploitation de 3,3 à 3,5%.A cela s'est ajouté une baisse de 11,8% des charges financières (250 millions d'euros), grâce à la réduction de l'endettement, passé de 11,54 à 10,7 milliards. Dès lors, c'est une progression de 17,9% qui est affichée par le résultat net courant de Carrefour, de 472 millions d'euros. A titre de comparaison, les analystes visaient en moyenne 464 millions d'euros.Bref, le contrat est largement rempli. Mais Carrefour ne s'arrête pas là. Il a aussi tenu à rassurer les observateurs sur ses perspectives pour les mois à venir. Il faut dire que certains nourissaient encore quelques inquiétudes ces derniers jours concernant le troisième trimestre. Mais là encore, le discours du groupe ne devrait pas décevoir.Conforté par la progression de ses ventes (hors effets de change) de 6,3% au premier semestre, Carrefour a relevé de 5 à 6% sa prévision de croissance annuelle (toujours hors changes). De surcroît, si l'envolée de l'euro a pénalisé le groupe ces derniers mois (en données brutes la croissance est de 1,5% à fin juin), l'effet de change "s'atténue et deviendra extrêmement réduit au second semestre 2003", a souligné Daniel Bernard, le PDG. Restait enfin pour Carrefour à faire le point sur ses attentes en matière de résultat. Et de ce côté, il n'y a pas de changement à relever. Le groupe table toujours sur une progression à deux chiffres de son bénéfice par action en 2003. Pour y parvenir, il continuera à réduire ses coûts et à diminuer sa dette.La Bourse a réservé un accueil enthousiaste à ces nouvelles. En fin de journée, l'action gagne 5,94%, à 45,29 euros. L'optimisme du marché rejaillit même sur Casino. Alors que le Stéphanois doit publier ses résultats la semaine prochaine, les investisseurs semblent très confiants. Le titre a gagné jeudi 4,11% à 70,90 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:39

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