Le Crédit Lyonnais n'en finit pas de surprendre agréablement le marché. Déjà ses résultats 2002 (en hausse de 5%) avaient dépassé les attentes. Mercredi soir, il a enfoncé le clou avec ses comptes du premier trimestre 2003. A 236 millions d'euros, le résultat net a progressé de 4,6%, confirmant les prévisions du PDG, Jean Peyrelevade, qui en février avait promis une nouvelle hausse des bénéfices. Mieux encore, il a dépassé les attentes du consensus Reuters, lequel redoutait un léger tassement des profits, à 212 millions d'euros.Pour expliquer cette performance, il faut se tourner vers la charge du risque. Car du côté du produit net bancaire (+0,3%, à 1,66 milliard d'euros) et du résultat brut d'exploitation (+3,8%, à 497 millions), les chiffres sont conformes aux attentes. En revanche, le coût du risque a été relativement bien maîtrisé. Il s'est limité à 110 millions d'euros sur le trimestre, alors que les analystes visaient plus de 150 millions d'euros.Conséquence directe de ces résultats: les principaux ratios du groupe ont été améliorés. Le retour sur fonds propres des métiers s'est apprécié de près de 2 points, à 16,1%, et le coefficient d'exploitation (qui rapporte les frais de gestion aux revenus) est tombé de 71,7 à 69,6%.Du point de vue des métiers, la bonne surprise provient de la banque de financement et d'investissement dont le résultat trimestriel est "le plus élevé depuis trois ans". Par rapport au premier trimestre 2002, il s'est envolé de 87,8%, à 106 millions d'euros. "Cette bonne performance résulte de trois facteurs: de bons résultats des activités de marché, une nette amélioration du coefficient d'exploitation de la banque de financement et une baisse de la charge du risque aux Etats-Unis", précise le communiqué.La banque de détail a quant à elle confirmé sa résistance, avec un résultat brut d'exploitation de 211 millions d'euros (+2,9%). Néanmoins, la charge du risque - multipliée par 2,7, à 60 millions d'euros - a pesé sur son bénéfice net, qui s'est tassé de 14,8%, à 102 millions d'euros. Enfin, sans surprise, la gestion d'actifs a souffert de la baisse des marchés. Et la maîtrise des frais de gestion n'a pas empêché un recul du résultat, qui a perdu 10,5%, à 51 millions d'euros.Ces chiffres dans leur ensemble ont été relativement bien accueillis par le marché - même si, compte tenu de l'OPA en cours, cela ne se voit pas sur l'action qui reste stable à 56,70 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:03

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