Publicis n'a pas déçu. Alors que les analystes disaient vouloir surveiller tout particulièrement le niveau de marge opérationnelle affiché en 2002, le groupe de Maurice Lévy a réalisé dans ce domaine des performances au-delà des attentes.Tout d'abord hors Bcom3 (intégré en cours d'année), la marge opérationnelle est ressortie à 13,8%. Un niveau "conforme aux objectifs du groupe", souligne le communiqué, après les 14,1% de 2001.Mais c'est surtout avec l'intégration de Bcom3 que le groupe publicitaire a réservé une bonne surprise au marché. Inquiets du niveau de rentabilité de l'Américain, les observateurs anticipaient en effet une marge inférieure à celle affichée à périmètre constant. Ils prévoyaient en moyenne selon Reuters un résultat d'exploitation de 398 millions d'euros, correspondant à 13,6% des revenus du groupe de 2,93 milliards d'euros (+20,2%). Mais, avec la contribution de Bcom3 sur un trimestre, c'est finalement un bénéfice d'exploitation de 429 millions d'euros (+25,4%) que le groupe a annoncé mardi soir après la clôture de Paris, permettant à la marge de monter à 14,7%. Cela est dû "au fait que le quatrième trimestre dégage, traditionnellement, la plus forte marge de l'année", explique Publicis.Et les bonnes nouvelles ne s'arrêtent pas là. Ce profit d'exploitation meilleur qu'attendu a également des répercussions en bas du compte de résultats. Pronostiqué à quelques 218 millions d'euros par le marché, le résultat avant survaleurs a en fait progressé de 10,2%, à 237 millions d'euros. Quant au résultat net, il a bien entendu pâti de la hausse du goodwill, mais son repli (de 2,6% à 147 millions d'euros) est moins important que ne l'anticipait le marché. Bref, les dirigeants se disent "satisfaits", insistant sur le "respect du calendrier" de fusion avec Bcom3 et la "réussite exceptionnelle" de l'intégration de Saatchi & Saatchi.Enfin, au moment où la plupart des groupes du secteur ont manifesté leur prudence vis-à-vis de 2003, Publicis était aussi attendu sur ses perspectives. Et sur ce point, aucun changement n'est à signaler par rapport au discours tenu depuis quelques mois. Bien sûr, l'année s'annonce "incertaine". Mais "notre objectif reste clairement d'atteindre les 15% de marge Ebit/revenu [marge d'exploitation] au cours du second semestre 2003", ambitionne Maurice Lévy.Après son repli de 4,8% mardi soir, le titre réagit positivement mercredi à Paris, gagnant 4,76%, à 14,75 euros, à la clôture. Les chiffres annoncés mardi soir sont d'autant mieux accueillis que le ratio dette nette sur fonds propres a été ramené de 1,25 à 0,83, "renforçant la structure financière du groupe", se félicite Publicis.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:54

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