Time Warner retrouve de l'ambition

Trois ans après la fusion record entre AOL et Time Warner, le groupe devenu numéro un mondial des médias aborde une nouvelle phase de son histoire. Alors que son vice-président, Kenneth Novack, venu d'AOL, a annoncé qu'il quitterait la société à la fin de l'année, le groupe retrouve des instincts de prédateur sur le marché américain des médias, et du câble notamment. S'il a affiché jusqu'à 50 milliards de dollars de pertes liées à la dévalorisation de ses actifs, il a réduit son niveau d'endettement en 2003, à 20,5 milliards de dollars, en cédant sa filiale Warner Music.La priorité pour Richard Parsons, PDG, serait désormais dans le câble. "Dans trois ou quatre ans, il n'y aura que deux ou trois acteurs majeurs, dont Time Warner", a-t-il indiqué début décembre lors de la traditionnelle conférence Médias organisée par l'UBS Warburg. Et c'est un secteur où il a l'embarras du choix. En effet, Cablevision cherche à céder son réseau de télévision câblée new-yorkais. James Dolan, son PDG, a cependant prévenu qu'il en attendait "un niveau de valorisation que l'on n'a pas encore vu".Si Time Warner se décourageait face à de telles exigences, il pourrait se tourner vers le câblo-opérateur Adelphia. Celui-ci sortira bientôt de la protection de la loi sur les faillites après le scandale financier qui a mené ses principaux dirigeants en prison. Selon Bernstein Research, "Adelphia dispose de réseaux dans l'ouest de New York qui répondraient aux besoins de Time Warner".Mais Richard Parsons devra d'abord dénouer les liens qui unissent sa filiale Time Warner Cable à son concurrent Comcast. Ce dernier pourrait exiger près de 6 milliards de dollars pour les 21 % qu'il détient encore du réseau câblé.Time Warner convoiterait même les studios de cinéma de la MGM et son formidable catalogue de 4.000 films. Un intérêt qui coûterait entre 4 et 7 milliards de dollars.Cependant, les marchés semblent avoir tranché pour lui. "Une acquisition quelle qu'elle soit ne pourrait pas agir comme catalyseur positif pour Time Warner et nous pensons que ses dirigeants le savent", indiquaient récemment les analystes de Credit Suisse First Boston.
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