Airbus enregistre 65 commandes

Alors qu'elles constituent actuellement le seul segment de l'aérien à afficher des résultats en hausse, les compagnies à bas prix (low cost) font aussi figure de dernier soutien pour les constructeurs aéronautiques. En effet, si la plupart des compagnies traditionnelles réduisent peu à peu leurs investissements pour faire face à la crise, les low-cost continuent de leur côté à acheter des avions. Après l'officialisation en janvier d'une commande de 120 appareils par EasyJet (voir ci-contre), c'est ce jeudi au tour de l'américain JetBlue de passer commande.Confirmant des rumeurs qui ont agité le marché dans la matinée, la compagnie a annoncé qu'elle s'était engagée sur 65 avions de type A-320 auprès d'Airbus. A cela s'ajoute une option sur 50 avions supplémentaires. A terme, si toutes les options sont converties, la compagnie pourrait donc exploiter jusqu'à 202 Airbus.Du côté d'Airbus, on se félicite bien évidemment de ce choix qui prouve que "l'efficacité à tous les niveaux (...) est incontournable pour maintenir la bonne santé d'une compagnie". Mais dans le contexte actuel de tensions entre Paris et Washington et de craintes de boycott des entreprises françaises, on s'empresse aussi de dire que chaque commande enregistrée par Airbus est un atout pour l'économie américaine. Car 40% des coûts d'approvisionnement d'Airbus vont à des entreprises du pays.Concernant ses intérêts propres, cette commande est en tout cas un sérieux soutien pour Airbus. Certes, les livraisons ne devant débuter qu'en 2004, elle ne l'aidera pas à atteindre son objectif de 2003. Pour mémoire, Airbus compte toujours dépasser Boeing avec 300 livraisons, mais une porte-parole nous a récemment rappelé que la situation sera réévaluée "dans le courant du mois de mai" (voir ci-contre).En revanche, elle devrait l'aider à traverser une crise, qui pour certains observateurs et le groupe lui-même, pourrait durer jusqu'en 2006 ou 2007. Concernant les prochaines années, le groupe n'a pas donné de prévisions chiffrées. Toutefois, Noël Forgeard, le président d'Airbus, a déclaré en octobre que le rythme de 2003 devrait être maintenu en 2004 et 2005 (voir ci-contre). Si tel est le cas et si Airbus n'abaisse pas ses estimations pour 2003, il pourrait donc s'installer durablement devant Boeing, puisqu'après les 280 livraisons attendues en 2003, l'Américain n'en espère pas plus de 275 en 2004. Avec 1.476 appareils dans son carnet de commandes à la fin du premier trimestre, l'activité d'Airbus pour les prochaines années n'est pas encore assurée. D'autant que des annulations peuvent intervenir. Toutefois, la commande d'aujourd'hui permet de rassurer quelque peu les investisseurs. L'action EADS (propriétaire d'Airbus à 80%) avance de 2,06%, à 7,94 euros.
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