Rhodia confirme avoir eu un premier trimestre difficile

En annonçant le 5 février dernier un plan d'économies, Jean-Pierre Tirouflet avait laissé entendre que 2003 (ou du moins ses premiers mois) serait difficile. Il vient d'en apporter la confirmation en dévoilant ses prévisions de résultats pour le trimestre qui a pris fin au mois de mars.Comparé aux données retraitées de 2002 (pour prendre en compte les changements de périmètre intervenus et les taux de change actuels), le chiffre d'affaires devrait afficher une croissance de 4,3% sur le premier trimestre, soit environ 1,427 milliard d'euros. En données publiées, les revenus seront en revanche en net repli par rapport aux revenus de 1,711 milliard annoncés l'an passé.Quant à la rentabilité, elle devrait s'être largement dégradée. Le groupe prévoit un repli de 20% (toujours en données retraitées) de l'excédent brut d'exploitation, soit approximativement 111 millions d'euros. Pour mémoire, l'EBE publié au premier trimestre 2002 était de 197 millions d'euros.Pour le groupe l'explication est simple. Ces difficultés résultent de "la conjonction d'un niveau très élevé du prix des matières premières pétrochimiques, d'un ralentissement de la demande et d'un affaiblissement du dollar", précise un communiqué. Les prix des matières premières devraient d'ailleurs rester élevés au deuxième trimestre, mais le groupe prévoit tout de même un sursaut. "Les prévisions sur le deuxième trimestre 2003 laissent envisager une tendance à l'amélioration par rapport au premier trimestre 2003", annonce-t-il.Bref, les objectifs précédemment délivrés ne sont pas remis en cause: Rhodia table toujours sur une réduction de son endettement à environ 2,5 fois son EBE.Si ces chiffres seront bien entendu regardés de près par le marché, la véritable actualité du groupe est néanmoins ailleurs. Car Jean-Pierre Tirouflet vient de remporter une manche importante dans la bataille qui l'oppose depuis plusieurs mois à certains de ses actionnaires minoritaires. D'abord, le conseil d'administration a rejeté le projet de résolution déposé par Hugues de Lasteyrie et visant à mettre fin au mandat du PDG. Ensuite, les administrateurs ont décidé de ne pas agréer le projet portant ratification de la cooptation d'Edouard Stern comme administrateur. Jean-Pierre Tirouflet en sort donc conforté, d'autant qu'il a toujours le soutien de l'actionnaire de référence, Aventis. "Le conseil marque son opposition à tout démantèlement de Rhodia", indique pour sa part le PDG du groupe dans une interview à La Tribune (voir ci-contre).En Bourse, l'action Rhodia gagne 5,58% à la clôture, à 5,68 euros.
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