Le fait est assez exceptionnel pour être souligné. A l'heure où la plupart des entreprises cèdent à la morosité, un groupe vient de revoir à la hausse ses prévisions de chiffre d'affaires et de résultats pour 2003.Faisant fi des incertitudes économiques et géopolitiques actuelles, Puma a annoncé dans la matinée de vendredi qu'il relevait de 20 à 30% ses attentes en matière de chiffre d'affaires pour 2003. Et la rentabilité devrait suivre puisque l'équipementier de sport prévoit une hausse comparable de son bénéfice avant impôt.En fait, l'Allemand tirera surtout profit de l'élargissement de son périmètre. Il a en effet racheté, auprès du néerlandais Hagemeyer, les droits de distribution de ses chaussures et accessoires sur le marché japonais, logés dans la société Cosa Liebermann. Ce transfert d'actifs d'un coût de 30 millions d'euros sera comptabilisé pour moitié sur le premier semestre de l'exercice 2003. Cosa Liebermann deviendra dès le 1er avril une filiale à 100% de Puma et devrait doper ses ventes mondiales de 10%. La distribution des vêtements de la marque au Japon reste quant à elle acquise à la société Hit Union.La nouvelle a bien entendu ravi les investisseurs. En fin de journée, l'action gagne 10,6%, à 75,50 euros, portant à plus de 16% ses gains sur l'année.En dépit de cette révision à la hausse des objectifs, les chiffres de 2003 resteront toutefois bien moins spectaculaires que ceux de l'an passé, année durant laquelle le groupe a connu une véritable explosion. Après quatre révisions à la hausse de ses prévisions, Puma a finalement annoncé en 2002 une hausse de 52,1% de ses ventes et une envolée de 116% de son résultat imposable. Le groupe a bénéficié d'un véritable engouement, d'un effet de mode, pour ses produits (notamment les chaussures). Et paradoxalement, c'est également là que se situe aux yeux des analystes le problème du groupe. Car, comme le souligne certains d'entre eux, les tendances sont fragiles dans ce secteur.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:57

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