Le capital de Puma a changé de mains

Un chèque de 576 millions d'euros: c'est ce qu'aura finalement rapporté à Monarchy la vente de sa participation dans Puma, à l'issue d'une opération rapidement menée. En début de matinée, Puma avait en effet annoncé que Goldman Sachs était chargé de vendre la totalité de la participation de son actionnaire principal Monarchy Enterprise Holdings (Monarchy-Regency). Celui-ci détenait jusqu'ici un peu moins de 40% de l'équipementier de sport, soit quelque 6,7 millions de titres.Monarchy-Regency, producteur de cinéma (voir ci-contre), était entré au capital de Puma pour la première fois en novembre 1996, en prenant une part de 12,5% auprès de Proventus. Ayant déjà mis en Bourse la majorité du capital de Puma, Proventus (qui en a détenu au début des années 1990 plus de 82%) avait décidé de passer la main.Un an plus tard, même opération. Grâce à une option, Monarchy se portait acquéreur des 12,5% restant encore entre les mains de Proventus. Il a par la suite porté sa participation à près de 40%.A cette époque, pour Monarchy, le placement était plutôt risqué. Certes, après avoir dû affronter la concurrence de Nike et Reebok à la fin des années 80, Puma était parvenu à redresser la tête et à repasser dans le vert en 1994. Néanmoins, l'entreprise était encore convalescente et il lui restait des points faibles, notamment outre-Atlantique où la part de marché de l'Allemand ne dépassait pas 2%. Et c'est là que Monarchy voyait sa force. Il comptait mettre à profit son savoir-faire pour développer la notoriété de la marque Puma.Le pari semble aujourd'hui avoir réussi. Depuis plusieurs mois, Puma a connu une croissance exponentielle de ses ventes et résultats. Les comptes du premier trimestre 2003 en attestent une nouvelle fois. Le chiffre d'affaires s'est envolé de 47%, à 343,2 millions d'euros, et la marge brute a atteint un nouveau record, à 47%.Cette bonne santé a bien entendu eu des répercussions en Bourse et laisse entrevoir une excellente affaire pour Monarchy. Bien sûr, le groupe reste discret sur le prix auquel il a acquis ses titres Puma. Mais en se basant sur l'historique des cours de Bourse de Puma, on peut se faire une idée des gains empochés par Monarchy, dans un contexte pourtant peu favorable. Fin 1996, lorsqu'il a fait sa première apparition au capital de Puma (12,5%), l'action valait environ 23 euros. Et un an plus tard, au moment où il prenait 12,5% de plus, le titre valait sensiblement le même prix. Ce mercredi, il a cédé l'ensemble de sa participation à 86 euros l'action...
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