Des objectifs atteints et même dépassés: tel est le résumé que l'on peut faire des résultats 2002 publiés mercredi matin par Pernod-Ricard. Comme il l'avait déjà laissé entendre début février, le groupe a en effet réalisé des performances meilleures qu'attendu, et ce dans tous les domaines.A commencer par le pôle vins et spiritueux. Bénéficiant de l' "intégration réussie de Seagram", le résultat opérationnel de ce pôle - que le groupe comptait doubler - s'est envolé de 106%, à 710 millions d'euros. La marge atteint ainsi 20,8% du chiffre d'affaires, contre 17,9% il y a un an et un pronostic de 20%.Ce pôle vins et sprirtueux a d'ailleurs accru son importance au sein du groupe, puisqu'il représente désormais près de 95% du résultat opérationnel de la société (750 millions d'euros), alors que sa contribution n'était que de 76% en 2001.Le groupe s'était aussi fixé un objectif en termes de résultat net. Et là aussi, il a été dépassé. A 7,47 euros, le bénéfice net par action (hors exceptionnel et goodwill) est en progression de 43%, mais surtout il est bien au-delà des 6,40 euros pronostiqués jusqu'ici. Si l'on intègre les éléments exceptionnels et le goodwill, la hausse du résultat se limite à 15% (413 millions d'euros).Enfin, la dernière ambition du groupe concernait la réduction de l'endettement. Un contrat qui a également été rempli. Pernod-Ricard souhaitait ramener sa dette au niveau de ses fonds propres (contre un ratio dette nette sur fonds propres de 1,7 en 2001). Mais, avec une endettement de 2,3 milliards d'euros, c'est un ratio de 0,88 qui a pu être affiché au terme de l'année 2002.Finalement, il n'y a qu'une ombre au tableau: le discours prudent concernant 2003 tranche très nettement avec le dynamisme dont a fait preuve le groupe l'an passé. "L'environnement général m'incite à reporter à l'assemblée générale la communication de nos objectifs pour cette année", a déclaré Patrick Ricard, le PDG.A la Bourse de Paris, les résultats affichés par le groupe sont très bien accueillis. Mercredi soir, le titre gagne 7,86%, à 75,50 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:55

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