Easyjet renonce à acquérir Deutsche BA

Si Easyjet a fait en 2002 la démonstration de son appétit (en acquérant notamment Go), la boulimie de la compagnie à bas prix a toutefois des limites: il n'est pas question de sacrifier la rentabilité à la croissance.C'est ainsi que le groupe a annoncé ce mardi qu'il renonçait au rachat de Deutsche BA, la filiale à bas prix de British Airways. Déjà, Deutsche BA s'était montré pessimiste ces derniers temps, jugeant "improbable" un rachat, les discussions salariales avec les pilotes ayant échoué.Et ce sont bien ces mêmes raisons qui sont aujourd'hui mises en avant par Easyjet. Le Britannique parle des deux "obstacles insurmontables" que sont "la rigidité du droit allemand du travail" et "la détérioration des performances financières de toutes les compagnies du marché allemand, y compris Deutsche BA", depuis le négociation d'une option entre Easyjet et British Airways.Présentée en mai dernier et acquise au mois d'août, une option exclusive permettait en effet à Easyjet de racheter auprès de BA 100% de Deutsche BA, une compagnie regroupant 860 employés et qui a réalisé un chiffre d'affaires annuel de 344 millions d'euros sur son exercice clos en mars 2002. Le montant d'acquisition était prévu entre 30 et 46 millions d'euros suivant sa date de réalisation.L'intérêt affiché par EasyJet pour sa rentabilité semble en tout cas plaire au marché. En fin de journée, l'action avance de 14,43%, à 230 pence. Mais l'opération aura tout de même eu un coût pour la compagnie. Car en échange de son option, Easyjet avait accepté de verser une contribution de 5 millions d'euros aux investissements de Deustche BA, ainsi qu'une redevance de 600.000 euros par mois jusqu'à la conclusion de la vente.Enfin, du côté de Deutsche BA, on assure dans un communiqué qu'il n'est pas question de fermer la compagnie. En outre, tout espoir de trouver un repreneur n'est pas perdu: "maintenant qu'Easyjet a décidé de ne pas racheter Deutsche BA, nous somme libres d'examiner toute approche qui pourrait venir d'autres parties intéressées", souligne Roger Maynard, président de Deutsche BA.
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