Deux dégradations font trébucher Vivendi Universal

Mauvaise journée pour Vivendi Universal en Bourse. L'action a décroché en début de séance, et après avoir cédé jusqu'à 7,9%, elle perd encore 2,74%, à 14,90 euros, à la clôture.Pourtant le groupe de médias a annoncé mardi soir avoir finalisé la vente à la Socpresse de sa presse grand public pour 200 millions d'euros. Pourtant également, il a surenchéri ce mercredi en indiquant avoir déjà encaissé 169 des 190 millions d'euros de Canal+ Technologies. A première vue, les investisseurs devraient donc se montrer satisfaits des avancées réalisées dans le plan de cession. Après les produits de 8,23 milliards annoncés à mi-janvier au titre du second semestre 2002 et qui ont permis de ramener l'endettement à 13 milliards d'euros (voir ci-contre), le groupe n'a plus en effet que 1,03 milliard à encaisser sur les cessions déjà annoncées: 893 millions (dont 434 en cash) pour Telepiu, 120 millions pour la Comareg et 21 millions pour le solde de Canal+ Technologies.Mais si le marché se montre réservé, c'est qu'il a déjà les yeux tournés vers les opérations futures. Et sur ce point, les avis plus réservés ont entraîné deux révisions d'objectifs de cours de la part d'analystes. Morgan Stanley a ainsi ramené le sien de 16,60 à 15,80 euros. Et Deutsche Bank lui a emboité le pas, mais de manière plus drastique encore, avec un nouvel objectif à un an de 13 euros contre 16 euros auparavant.Selon Bloomberg, la Deutsche Bank craindrait que Vivendi ne parvienne pas à vendre ses actifs américains de divertissements au prix espéré par le marché. Rappelons que si Vivendi a rejeté en fin d'année dernière une offre de 20 milliards de dollars de Marvin Davis, les discussions ont récemment repris entre le milliardaire américain et le groupe français. Par ailleurs, le Wall Street Journal a évoqué fin janvier l'intérêt de Liberty Media, de la MGM et de NBC pour les actifs du groupe de Jean-René Fourtou. Ce qui a relancé les spéculations.Du côté de Morgan Stanley, les inquiétudes sont similaires. L'intermédiaire, qui a maintenu le titre à "sous-pondérer", parle du défi que représentent les futurs cessions d'actifs que pourrait réaliser le groupe, telles les positions américaines mais aussi Canal+. A cela, l'analyste ajoute le risque que fait peser la chute du billet vert sur les revenus en provenance d'outre-Atlantique ainsi que sur les produits de cessions en dollars.
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