Feu vert à la concentration dans la distribution britannique

La voie est désormais libre pour que le groupe britannique de distribution alimentaire Morrison prenne le contrôle de son concurrent Safeway. Le gouvernement britannique a en effet annoncé aujourd'hui que les trois autres grandes chaînes de distribution du pays, qui avaient manifesté un intérêt pour Safeway, ont finalement pris l'engagement de ne pas acheter le groupe. Une décision qui répond aux préoccupations du gouvernement en matière de préservation de la concurrence dans le secteur.Cette annonce, qui était attendue depuis quelques semaines, va donc donner le coup d'envoi à la constitution d'un nouveau géant de la distribution alimentaire au Royaume-Uni. Morrison doit maintenant formuler une nouvelle offre sur Safeway. Et quand celle-ci aura été menée à bien, le secteur sera concentré autour de quatre intervenants majeurs: Safeway-Morrison, Tesco, Asda et Sainsbury.Voici près d'un an, en janvier 2003, Morrison, une chaîne régionale de supermarchés présente essentiellement dans le nord de l'Angleterre, avait déposé une offre de reprise amicale de son concurrent Safeway. Cette initiative avait aussitôt déclenché une tornade dans le secteur de la distribution alimentaire du pays, les autres grandes enseignes ayant aussitôt annoncé leur intention de s'emparer de cette chaîne (ainsi, d'ailleurs, que plusieurs autres investisseurs).Depuis, la situation s'est bien décantée. Les autorités de la concurrence, saisies du dossier, ont en effet conclu qu'une reprise de Safeway par l'un des trois grands que sont Tesco, Asda et Sainsbury, serait préjudiciable. Mais elles ont aussi décidé que Morrison et Safeway devront se défaire de 53 magasins s'ils fusionnent.Selon les annonces faites aujourd'hui par le ministère de l'Industrie britannique, les trois grands rivaux de Safeway ont donc renoncé à en prendre le contrôle. Et simultanément, le plan de cession des 53 magasins "excédentaires" a été arrêté.Plus rien ne s'oppose donc au dépôt par Morrison d'une nouvelle offre de reprise du groupe. Celle-ci devrait intervenir dans un délai de 21 jours. Le projet initial, en janvier dernier, portait sur une somme de 2,9 milliards de livres, payable en titres. Selon les analystes, la nouvelle offre devrait comporter une partie de cash.
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