Les télécoms ne suffisent pas à soutenir l'activité de Bouygues

Bien que des chiffres trimestriels soient difficilement extrapolables sur l'année, Bouygues devra mettre un sérieux coup de cravache s'il veut atteindre ses objectifs annuels. Car alors qu'il vise un repli voisin de 3,5% pour son chiffre d'affaires annuel (voir ci-contre), c'est une baisse de 5,7%, à 4,625 milliards d'euros, qu'il a accusée au premier trimestre.Le groupe se sent néanmoins capable de relever le défi. Dans son communiqué, il s'estime "en ligne avec les perspectives annoncées pour l'ensemble de l'année, soit 21,5 milliards d'euros".Pour cela, il pourra certainement compter sur sa filiale de téléphonie mobile, laquelle a continué à faire preuve de dynamisme au premier trimestre. A 764 millions d'euros, son chiffre d'affaires s'est apprécié de 14%. "Cette progression provient du chiffre d'affaires net récurrent, en croissance de 11,8% à 715 millions d'euros, et d'une augmentation des ventes de terminaux haut de gamme notamment grâce à la réussite de l'offre i-mode qui compte aujourd'hui 161.000 clients actifs", précise le groupe.La contribution de TF1, dont le chiffre d'affaires a été publié fin avril, n'apporte de son côté aucune surprise. Elle a augmenté de 1,1%, à 673 millions d'euros.A l'inverse du pôle télécoms-médias, la construction a sombré dans la déprime comme l'avait laissé entendre le groupe en février. Il avait à cette époque anticipé un recul de 10% sur l'ensemble de l'année. Le premier trimestre n'a pas été à la hauteur des attentes annuelles. L'activité s'est contractée de 12,2%, à 2,594 milliards d'euros. C'est principalement Bouygues Construction qui en est à l'origine, avec un plongeon de 24,4%.Enfin, le groupe veut tout de même soulever un signe positif dans ce pôle construction. La cession de Bouygues Offshore a pénalisé la performance. Or, celle-ci étant intervenue à la fin juin 2002, elle n'aura plus d'impact sur l'activité du groupe à partir du deuxième semestre. Ce qui sera nettement plus flatteur pour Bouygues. A titre d'exemple, en excluant l'incidence de cette cession sur les trois premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires de la construction ne baisse plus que de 7,4% et celui de l'ensemble du groupe est stable.Mercredi soir, l'action Bouygues cède 1,96%, à 23,55 euros.
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