Fiat creuse ses pertes et son endettement

Après la perte nette de 4 milliards d'euros publiée pour 2002 par Fiat, le Corriere della Serra estimait que Fiat avait certainement choisi de "faire le ménage complet de façon à vraiment tourner la page". Manifestement, ce n'est pas tout à fait le cas. Invoquant "la faiblesse et les incertitudes de l'économie internationale", le groupe italien a encore creusé ses pertes au premier trimestre 2003.La perte nette est passée de 663 millions d'euros à 699 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires en baisse de 12,8%, à 12,3 milliards d'euros. Mais c'est au niveau de l'exploitation, là où les analystes avaient établi des prévisions, que les chiffres sont plus révélateurs. De 299 millions d'euros il y a un an, la perte d'exploitation est passée à 342 millions d'euros. Et si la branche Fiat Auto est parvenue à réduire son déficit de 22%, elle est néanmoins responsable de plus de 97% des pertes opérationnelles du groupe (334 millions d'euros). Les analystes sondés par Reuters espéraient un redressement plus significatif, à -277 millions d'euros.Autre mauvaise surprise: l'endettement, au centre des préoccupations des observateurs, s'est alourdi. De 3,8 milliards d'euros à la fin de l'année dernière, il est monté à 5,2 milliards à fin mars.La situation de l'Italien devrait néanmoins se détendre dans les mois à venir grâce aux premières concrétisations d'une restructuration qui prévoit notamment de conserver une branche automobile assainie. Fiat va ainsi finaliser pour 2,4 milliards d'euros la cession de Toro Assicurazioni annoncée en mars dernier. Ce qui allégera sa situation financière de 1,4 milliard d'euros. Par ailleurs, un accord définitif devrait découler des discussions en cours avec Finmeccanica et Carlyle pour la reprise de Fiat Avio. Le protocole signé début avril valorise pour l'heure à 1,6 milliard d'euros la filiale spécialisée dans les moteurs d'avions. Enfin, une recapitalisation de Fiat Auto de 5 milliards, présentée en février dernier et réalisable avant la fin de l'été 2004, complètera le programme. Fiat y participera en apportant 3 milliards d'euros d'annulations de crédits. Reste pour lui à trouver les 2 milliards restant à injecter. Il compte notamment convaincre GM (actionnaire à 20% de Fiat Auto) de mettre au pot plus d'un milliard d'euros.
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