Pour UBS, le pire de la baisse des résultats est passé

A l'issu d'un exercice 2002, marqué par un quatrième trimestre décevant, UBS avait quelque peu inquiété le marché en indiquant via son président, Peter Wuffli, qu'il était impossible de prédire si une reprise interviendrait en 2003 (voir ci-contre). La première banque helvétique a nettement corrigé le tir ce mardi à l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels.Bien sûr, les trois premiers mois de l'année sont restés difficiles. A cause de la baisse du dollar et de marchés toujours soumis aux turbulences, le résultat net a reculé de 11%. Néanmoins, à 1,21 milliard de francs suisses, le bénéfice est nettement supérieur au 1,03 milliard de francs suisses qu'avaient envisagé les analystes sondés par Reuters. Autre satisfaction: le groupe a clairement redressé la barre par rapport à un quatrième trimestre 2002 où il avait sombré dans le rouge avec une perte nette de 101 millions de francs suisses. De quoi susciter quelques éloges chez les analystes. "Nous sommes impressionnés par les chiffres, mais ce n'est pas la première fois que cela nous arrive avec les résultats d'UBS", remarque l'un d'entre eux, cité par Reuters.La raison de ce succès, il faut aller la chercher du côté des coûts d'exploitation sur lesquels UBS a fait un véritable effort. En un an, les charges d'exploitation ont en effet reculé de 20%, à 6,18 milliards de francs suisses. S'il a évité de lourds programmes de suppressions d'emplois, le groupe a tout de même réduit ses effectifs de 1% sur le trimestre et il est parvenu a diminuer de 21% ses coûts salariaux, à 4,2 milliards de francs suisses. Les primes de résultat ont notamment été abaissées.Ces efforts ont été particulièrement sensibles chez UBS Warburg, la banque d'affaires du groupe. Les coûts y ont été réduits de près de 25% et, malgré un recul des produits d'exploitation, le bénéfice de ce pôle a gagné 63%, à 804 millions de francs suisses.En résumé, "ramenant le ratio charges/produits à son plus bas niveau depuis le milieu de 2001, nous avons parallèlement augmenté le rendement des fonds propres sur l'an dernier à pareil époque", se félicite le groupe. De fait, le rendement annualisé des fonds propres est passé en un an de 12,3% à 13,2%.Du côté des perspectives, le discours est également plus optimiste qu'il y a trois mois. Bien que tous les nuages ne se soient pas dissipés - "les marchés et les conditions de négoce sont rudes et le resteront probablement", le groupe voit néanmoins un début d'éclaircie. "Nous avons le sentiment que la pression baissière exercée sur notre secteur par la morosité des marchés va s'alléger et que les pires reculs de nos résultats sont derrière nous", conclut le communiqué.La Bourse salue ce regain de confiance. L'action avance de 4,3%, à 67,85 francs suisses, revenant ainsi à l'équilibre sur l'année.
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