Le Club Med souffre des chutes de réservations

Les temps sont durs dans l'industrie du tourisme: on le savait, et le Club Méditerranée l'a confirmé vendredi matin avec la publication de ses résultats semestriels à fin avril et de ses perspectives pour le reste de l'année. Le groupe de villages de loisirs a en effet annoncé que ses réservations pour l'été sont en recul de 13,5%. Certes, tout s'est conjugué pour mal augurer de la saison d'été. L'épidémie de pneumonie atypique, par exemple, pèse lourdement. Ainsi, fait remarquer le groupe, "la baisse n'est que de 4,6% si l'on ne tient pas compte du fort recul de la zone Asie (-30,9% au 7 juin) résultat de l'effet psychologique du SRAS sur l'activité touristique". Et en France, d'autres facteurs se font sentir: "la période actuelle en France est très perturbée par les nombreux jours fériés, les ponts et les grèves à répétition peu propices à la réservation des vacances", souligne le Club Med, qui espère toutefois que "cette tendance pourrait être modifiée par un mouvement important de réservations de dernière minute".Un sursaut des réservations serait d'autant plus le bienvenu que les résultats affichés par le groupe pour les six premiers mois de son exercice sont inégaux. Le groupe de villages de vacances a certes annoncé un résultat d'exploitation positif de 12 millions d'euros, faisant ainsi sensiblement mieux que les attentes des analystes, qui tablaient sur un chiffre compris entre zéro et 9 millions d'euros. Un an plus tôt, le Club Med avait enregistré une perte d'exploitation de 4 millions d'euros. Mais le résultat net s'affiche toutefois en perte de 29 millions d'euros sur le semestre, contre 25 millions d'euros un an plus tôt. Autre performance médiocre: le chiffre d'affaires, qui s'est établi à 785 millions d'euros, contre 816 millions douze mois plus tôt. Un chiffre qui devrait décevoir les analystes, qui tablaient sur un montant inchangé.Dans cette conjoncture difficile, le Club Med tente de faire contre mauvaise fortune bon coeur. "Pour la première fois depuis 1999, chacune des trois zones géographiques, Europe, Asie et Amérique, ainsi que Jet Tours, enregistrent des résultats d'exploitation positifs ou à l'équilibre sur le semestre", fait ainsi valoir le groupe.Le Club souligne également que "la réduction programmée des investissements (40 millions d'euros contre 83 millions) a permis de stabiliser l'endettement du groupe et d'atteindre un free cash-flow proche de l'équilibre" à moins 6 millions d'euros au premier semestre 2002/2003. Dans ce contexte particulièrement difficile, le groupe a pris des mesures de redressement vigoureuses. "Les capacités hôtelières de l'été ont été ajustées (notamment par la diminution des durées d'ouverture de certains villages) et se situent à - 8 % par rapport à l'été 2002, avec 79 villages ouverts (nombre similaire à celui de l'été précédent)", souligne-t-il dans son communiqué.Et le Club Med se veut toujours confiant dans l'avenir. D'une part, affirme-t-il, "malgré ce contexte très particulier, l'objectif fixé en décembre dernier d'atteindre un free cash-flow positif en 2003 est confirmé". Et d'autre part, il réaffirme la perspective d'un retour à l'équilibre d'exploitation de ses activités en Amérique en 2004, ce qui, souligne-t-il, devrait "éliminer son principal foyer de perte".A la clôture, l'action marque le coup, cédant 4,64% à 25,27 euros.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.