Lors de ses résultats annuels, Kingfisher s'était montré assez flou sur le calendrier d'introduction en Bourse de ses activités électro-domestiques regroupant Darty, But et Comet. Cette fois, le britannique s'est montré plus précis puisqu'il vient d'indiquer dans un communiqué que ces trois enseignes, regroupées dans la société Kesa, seront mises sur le marché au plus tard le 31 juillet 2003. Le groupe sera introduit à Londres et fera l'objet d'une cotation secondaire à Paris.C'est dans cette perspective que le groupe a également annoncé la nomination de David Newlands au poste de 'Chairman' (président) de sa branche électro-domestique.Pour Kingfisher, cette scission se traduira par une charge de 48 millions de livres sur l'exercice 2003/2004, qui se terminera le 1er février 2004. Parallèlement, le groupe s'attend aussi à devoir environ 100 millions de livres à l'administration fiscale française comme conséquence de cette scission. Un risque qu'il juge toutefois "très faible".Côté recettes, des analystes ont jusqu'ici estimé que l'opération devrait rapporter plus d'un milliard de livres. Le montant sera fonction de la part d'endettement du groupe (1,9 milliard de livres) qui sera imputé à Kesa. D'après Kingfisher, la dette inscrite dans les comptes de Kesa devrait être voisine de 400 millions de livres. BNP-Paribas avait quant à lui estimé l'opération à 1,1 milliard de livres en se basant sur une dette de 350 millions de livres.A un prix voisin de cette estimation, Kesa devrait donc être valorisé 6,9 fois son résultat d'exploitation de l'exercice passé. Selon le communiqué de Kingfisher, l'entité a réalisé un bénéfice d'exploitation de 160 millions de livres pour un chiffre d'affaires de 3,9 milliards de livres.La tâche de Kingfisher ne devrait toutefois pas être des plus aisées. D'abord, parce que le groupe va devoir tester l'appétit des investisseurs pour les introductions - un marché inactif depuis de longs mois. Ensuite, parce qu'il se présente dans un contexte économique relativement pénalisant pour les entreprises. Et Kesa n'y a pas échappé. Si l'an passé son chiffre d'affaires a cru de 3%, son résultat d'exploitation a, en revanche, cédé 12,8%.L'annonce de ce lundi ne provoque pas de remous particulier autour du titre Kingfisher. L'action reste stable à 236 pence.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:59

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