Allemagne et Italie trouvent un accord sur Galileo

Par latribune.fr  |   |  341  mots
Après plusieurs faux départs, le projet Galileo devrait enfin pouvoir prendre son envol. La présidence du Conseil italien a annoncé dans un communiqué que l'Allemagne et l'Italie étaient parvenus à se mettre d'accord sur l'ambitieux projet de système de navigation par satellite 100% européen."La présidence du Conseil des ministres et la Chancellerie allemande ont abouti ce matin à un accord qui permettra de débloquer les procédures de lancement du projet Galileo", indique un communiqué publié vendredi.De fait, un an après avoir reçu l'aval des Quinze, et alors que les termes de l'accord devaient être confirmés avant le 22 décembre dernier, le lancement du programme se heurtait encore ces derniers jours à ce qu'un officiel de la direction générale des transports à Bruxelles avait qualifié de "querelles d'épiciers" entre l'Allemagne et l'Italie.Il était à l'origine prévu que l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, La France et la Grande-Bretagne soient à égalité avec 17,5% chacun. Mais Berlin et Rome ont tout deux revendiqué le droit de piloter le projet et d'obtenir 25% des parts. Les deux partenaires semblent donc avoir finalement trouvé un terrain d'entente, mais le communiqué italien de ce vendredi n'en donne pas les détails.Il reste maintenant à faire valider cet accord par les autres partenaires et le projet Galileo, commun à l'Union européenne et à l'Agence Spatiale Européenne (ESA), pourra enfin être mis en chantier. Pour que Galileo ne perde pas sa réservation de fréquence, le lancement de quatre premiers satellites doit être effectué avant 2005. Bruxelles a déjà débloqué les 550 millions d'euros nécessaires et il reste à l'ESA, une fois obtenu l'accord définitif des autres participants, à apporter la même somme.Par la suite, 26 satellites doivent venir compléter le dispositif pour un coût total de 3,4 milliards d'euros. Si le calendrier est respecté, l'Europe devrait donc avoir en 2008 son propre système de navigation par satellite et ne plus dépendre du monopole du GPS, contrôlé par le ministère américain de la Défense.