Deutsche Börse affiche des résultats record grâce aux dérivés

La Bourse de Francfort a beau avoir chuté de plus de 40% en 2002, cela n'a pas pour autant affecté le groupe Deutsche Börse. Avec un quatrième trimestre particulièrement soutenu, qui a vu son résultat d'exploitation (Ebit) progresser de 81,6% à 95, 9 millions d'euros, le groupe est parvenu a dégager sur l'année un Ebit de 351,2 millions d'euros, en hausse de 26,3%. Un chiffre "record" globalement en ligne avec les attentes des analystes, mais aussi de Deutsche Börse qui, début février, avait relevé de 10% son pronostic en fixant une fourchette de 350 à 355 millions d'euros.Concernant les autres indicateurs, la progression est également de mise. Le chiffre d'affaires a gagné plus de 50% à 1,17 milliards d'euros et le résultat net est passé de 203,7 à 235,1 millions d'euros.Pourtant, le pari était loin d'être gagné à l'avance. Car la Bourse de Francfort a été mise à mal en 2002 -bien plus que les autres places européennes- en raison de la faiblesse de l'économie allemande et des difficultés des banques d'outre-Rhin. A cela s'ajoute le désaveu manifeste des investisseurs pour le Nouveau marché local, le Neuer Markt, qui doit d'ailleurs prochainement fermer ses portes.Cependant la Deutsche Börse, a su se diversifier. D'abord avec Clearstream, la chambre de règlement-compensation luxembourgeoise dont le rachat a été finalisé l'an passé. Ce qui lui a permis d'enregistrer une contribution de 86,4 millions d'euros au niveau de l'Ebit. Mais, à l'instar de ce que l'on a pu observer chez Euronext, ce sont surtout les dérivés qui ont porté le groupe. Dans un contexte de marchés troublés, les investisseurs sont en effet friands de ces produits qui permettent notamment de profiter de la volatilité ambiante. Or, Deutsche Börse est présent sur ce segment via Eurex -un concurrent d'Euronext Liffe- qu'il détient conjointement avec la Bourse de Zurich. Et cette présence lui a été largement profitable puisque la contribution à l'Ebit dégagée par Eurex a augmenté de près de 60% et représente, avec 158,3 millions d'euros, 45% de l'Ebit total du groupe. Ce dont se félicite le directeur financier de Deutsche Börse, Mathias Hlubek. "L'année 2002 a été une autre année de succès pour Deutsche Börse. Nous avons bénéficié de notre modèle d'activité diversifié", a-t-il souligné.Si le groupe a bien terminé 2002, il espère également se distinguer en 2003 avec un résultat d'exploitation compris entre 440 et 460 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 1,6 milliard d'euros. Il semble déjà bien parti pour cela au vu du chiffre d'affaires d'Eurex, qui a progressé de 30% entre décembre 2002 et janvier 2003. Et le marché des dérivés de Deutsche Börse ne compte pas s'arrêter là. Ainsi, 36 contrats vont être proposés sur des actions de grands groupes français. De quoi couvrir pratiquement tout le CAC 40 et venir concurrencer directement Euronext Liffe.En Bourse, l'action gagne 1,85% à 35,70 euros, en fin de journée, ramenant son repli annuel à 19,8%.
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