Après des années de politique d'expansion à tout crin et en proie à une demande insuffisante, Cable & Wireless, vieille dame londonienne pourtant âgée de 131 ans, était presque parvenue à la faillite. Nommé à la tête du groupe en janvier dernier, Richard Lapthorne, a commencé à redresser la barre. Hier, le groupe britannique de télécommunications a annoncé le remplacement du directeur général Graham Wallace par l'italien Francesco Calo, PDG et fondateur du fournisseur d'accès à Internet Netscalibur. Graham Wallace était à l'origine de la création de la division C&W Global, l'activité de services aux entreprises et d'hébergement Internet, un foyer de pertes considérable. Au cours de son mandat, il avait multiplié les coûteuses acquisitions au plus haut de la bulle. Annoncé en janvier dernier, son départ avait été salué par les investisseurs comme un signe de la volonté du nouveau président de mettre de l'ordre dans les comptes.Par ailleurs, le groupe britannique a indiqué avoir récupéré la somme de 1,5 milliard de livres (2,2 milliards d'euros). Cette somme avait été déposée en janvier 2003 sur un compte bloqué, au titre de la cession en 1999 de sa participation dans l'opérateur de téléphonie mobile One 2 One. Son recouvrement fait suite à un accord conclu la semiane dernière avec l'administration fiscale britannique. En contrepartie, Cable and Wireless s'est engagé à payer la somme de 380 millions de livres pour couvrir les impôts et autres charges fiscales d'entreprises cédées ou achetées dans les années 90. Le groupe, numéro un de la conception et de l'hébergement de sites d'entreprises, qui a engrangé un chiffre d'affaires de 5,9 milliards de livres en 2001-2002, s'est ainsi débarrassé d'une hypothèque financière considérable qui menaçait son avenir et sa restructuration. "Avec cet accord et le recouvrement des fonds bloqués, nous nous attendons maintenant à disposer de la solidité financière pour assurer l'avenir du groupe", s'est félicité Richard Lapthorne. Le groupe a par ailleurs indiqué qu'il vendait ses activités de services aux particuliers dans une demi-douzaine de pays européens, sans toutefois préciser pour quel montant.Le marché apprécie la nouvelle : mercredi soir, à la Bourse de Londres, le titre bondit de 33,33%, à 80 pence.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:57

Partager :