Depuis quelques mois, Publicis se porte mieux que son concurrent Havas. Le groupe de Maurice Levy en a apporté une nouvelle fois la preuve avec ses chiffres du deuxième trimestre.Ainsi, alors que Havas a franchement déçu en affichant une croissance organique de -7,8% entre avril et juin (moins bonne qu'au premier trimestre), Publicis est à l'inverse parvenu à montrer une amélioration de sa situation, grâce à un redressement sensible en Amérique du Nord. Après la baisse de 1,2% constatée au premier trimestre, et malgré la forte appréciation de l'euro, le groupe de publicité a réalisé une croissance organique de 1,6% sur les trois mois suivants. Une performance qui s'avère bien meilleure qu'attendu.De fait, les analystes interrogés par Reuters misaient en moyenne sur une croissance organique négative (-0,5%). Et rares étaient les observateurs qui espéraient voir Publicis dans le vert dès ce deuxième trimestre.En données publiées (mais les chiffres sont moins significatifs en raison de l'intégration de BCom3), la croissance de la marge brute* a atteint 60,7%, à 965 millions d'euros. Un chiffre qui là encore dépasse les attentes ainsi que celui de 905 millions enregistré au premier trimestre.Bref, le bilan est positif. Ce retour de la croissance des activités "ne s'était pas produit depuis deux ans", rappelle Maurice Lévy. Dans ces conditions et même s'il se veut toujours "prudent", le président du groupe a confirmé qu'il visait une marge opérationnelle de 15% au second semestre 2003. Et pour y parvenir, Publicis pourra notamment compter sur ses nouveaux budgets. Car après avoir atteint le chiffre record de 950 millions d'euros au premier trimestre, la conquête de nouveaux budget est restée à un niveau élevé, avec 915 millions d'euros de nouveaux contrats.En Bourse, les investisseurs sont statisfaits. Après la publication de ces chiffres trimestriels, l'action Publicis avance de 4,47% portant ses gains annuels à plus de 22%.latribune.fr*Marge brute: plus que le chiffre d'affaires, elle est le véritable indicateur des revenus des groupes de publicité. Elle correspond au chiffre d'affaires, duquel sont retranchés les achats d'espaces.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:43

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