Le dernier trimestre de l'année 2002 aura marqué un net ralentissement de la croissance de Vivendi Universal. En effet, alors que les revenus du groupe avaient progressé de 9% sur les neufs premiers mois de l'année, la progression de son chiffre d'affaires n'est ressortie qu'à 1%, à 16,4 milliards d'euros, entre octobre et décembre. Un chiffre légèrement moins bon qu'attendu puisque les analystes sondés par Reuters visaient des ventes de 16,1 à 17,8 milliards d'euros.Sur l'ensemble de l'année, cela donne un volume d'activité de 60,99 milliards d'euros, en hausse de 6%. Sur une base pro forma, c'est-à-dire à taux de change constants et en écartant les actifs cédés en 2002, la progression reste la même. Le groupe précise que le chiffre d'affaires, hors activités cédées l'an passé, est de 28,1 milliards d'euros.Du côté des branches d'activités du groupe, la tendance est globalement la même qu'à la fin des neufs premiers mois. Toutes les principales activités "ont été en hausse à taux de change constants, à l'exception de la musique", précise le communiqué.Plus précisément, c'est sans surprise que l'on retrouve la téléphonie parmi les divisions les plus dynamiques. A côté de la progression de 47% de Maroc Telecom, les revenus de Cegetel ont augmenté de 11%, à 7,07 milliards d'euros. Porté par l'acquisistion de USA Network, Vivendi Universal Entertainment (VUE) s'est également distingué, avec un chiffre d'affaires de 6,27 milliards d'euros (+27%). Tout comme Vivendi Universal Games, dont l'activité a crû de 21%, à 794 millions d'euros.Les chiffres de Canal+ restent quant à eux plus modestes, avec une hausse de 6%, à 4,83 milliards d'euros. Enfin, confirmant une tendance déjà ressentie au troisième trimestre, Universal Music Group n'a pu éviter une érosion de 4%, à 2,07 milliards, de ses revenus annuels.Le marché ne se montre néanmoins pas trop déçu par ces chiffres. En fin de journée, l'action Vivendi Universal avance de 0,71%, à 14,10 euros. Il faut dire qu'elle a lourdement chuté la semaine passée, enregistrant, avec -10,49%, la plus mauvaise performance du CAC 40. Et surtout, dans le cas de Vivendi, le chiffre d'affaires n'est pas aujourd'hui un critère essentiel pour le marché, qui a plutôt les yeux tournés vers le désendettement (voir ci-contre).Vente de la collection SeagramEn marge de la publication de son chiffre d'affaires, le groupe a annoncé avoir confié à Christie's et à Philips, de Pury & Luxembourg la vente des oeuvres d'art héritées de la fusion avec Seagram. Cette collection, estimée à une quinzaine de millions de dollars, comprend notamment des toiles d'artistes contemporains, des tapisseries de Miro, et des photos sur le thème de la vie urbaine. Les adjudications auront lieu au premier semestre.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:51

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