La crise sévit toujours dans le transport aérien. Bombardier est là pour le rappeler. Même si on est loin de la perte abyssale de 1 milliard de dollars canadiens du quatrième trimestre de l'exercice précédent (à fin janvier), le constructeur aéronautique et ferroviaire a continué de souffrir entre février et avril. A 80,7 millions de dollars canadiens (moins de 50 millions d'euros), le bénéfice trimestriel du groupe s'est affaissé de 60%. Néanmoins, les analystes avaient anticipé cette dégringolade. Il attendaient un bénéfice par action de 4 cents alors que le résultat de Bombardier correspond à un BPA de 5 cents.Le responsable de cette chute des profits est bien entendu la branche aéronautique, dont les revenus ont chuté de 11%, à 2,4 milliards de dollars, et qui a affiché une perte de 7 millions sur la période. En revanche, la division ferroviaire a amélioré ses ventes de 4%, à 2,4 milliards de dollars, et s'est avérée plus rentable que l'an dernier. Concernant la fin de l'exercice, grâce à la récente commande de 85 appareils passée par US Airways, le groupe se dit encore capable d'atteindre son objectif de livraison de 220 avions sur l'année, soit le même nombre que l'an passé. "La bonne nouvelle: il n'y a pas d'annulations", a déclaré Paul Tellier, le président de Bombardier. Néanmoins, selon le constructeur, les conditions économiques devrait d'une façon générale rester défavorables dans l'industrie aéronautique.C'est pourquoi, après les mois difficiles qu'a traversés l'entreprise, Paul Tellier veut mettre l'accent sur l"amélioration de la rentabilité" et "la discipline financière". Pour cela, il pourra compter sur les diverses mesures annoncées depuis le début de l'anné et qui comprennent 3.000 suppressions d'emplois, une levée de capital et la cession des produits récréatifs (motomarines, motoneiges...).A Toronto, l'action Bombardier gagne 2,11%, à 3,88 dollars, deux heures après l'ouverture.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:04

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