La Société Générale fait à son tour preuve de résistance

BNP Paribas et le Crédit Lyonnais avaient placé la barre assez haut (voir ci-contre). Mais la Société Générale n'a à son tour pas déçu. C'est même une remarquable performance qu'affiche la banque pour le premier trimestre 2003. A 483 millions d'euros, même s'il est en repli par rapport aux 511 millions d'euros de l'année précédente, le bénéfice net consolidé part du groupe dépasse de loin les attentes moyennes des analystes, qui s'établissaient à 374 millions d'euros selon le consensus Reuters. Le chiffre se situe en fait en haut de la fourchette des prévisions, qui allait de 133 à 497 millions d'euros.Le produit net bancaire (PNB) est en hausse de 1,2% à 3,749 milliards d'euros. Il a notamment été dopé par une plus-value immobilière de 187 millions d'euros. A données constantes, le PNB aurait reculé 2,4%. Dans le même temps les frais de gestion ont continué à se contracter (-5,5%, à 2,519 milliards d'euros). D'où un bond du résultat brut d'exploitation de 18,5%, à 1,230 milliard d'euros, alors qu'il n'était attendu qu'à 1,049 milliard.La charge du risque est quant à elle conforme aux attentes. Elle croît de 15,4%, à 330 millions d'euros, "le risque du trimestre baissant sensiblement par rapport au quatrième trimestre, tout en intégrant une provision générale de 70 millions d'euros pour risques de crédit", explique le communiqué. Enfin, malgré la qualité de ces résultats, le groupe n'a une fois de plus pas été épargné par la chute des marchés. Bref, des provisions ont de nouveau été comptabilisées. "Le groupe a enregistré sur le trimestre des provisions pour dépréciations sur certaines valeurs de son portefeuille industriel pour 111 millions d'euros", précise le communiqué.Côté métiers, à l'image du Crédit Lyonnais la veille, la Société Générale se distingue dans la banque d'investissement et de financement, réalisant "son meilleur trimestre depuis le premier trimestre 2001". Le RBE a augmenté de 13,9%, à 425 millions d'euros. D'après le groupe, les restructurations ont porté leurs fruits.Comme on pouvait s'y attendre, la gestion d'actif a en revanche souffert, avec un RBE en baisse de 27,9%, à 75 millions d'euros. Enfin, plus étonnant, la banque de détail n'a pas montré la même résistance que dans les établissements concurrents. Face à une hausse des frais généraux, le RBE a reculé de 5,8%, à 652 millions d'euros.En Bourse, en fin de journée, l'action gagne 0,64%, à 55,15 euros.
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