Dexia s'est redressé au dernier trimestre 2002

Dexia a limité les dégâts l'année dernière. Dans un contexte particulièrement difficile pour le secteur bancaire, et alors qu'il a été frappé de plein fouet par le scandale du leasing d'actions dans sa filiale néerlandaise, le groupe franco-belge affiche un net redressement de ses comptes au dernier trimestre 2002.La banque a annoncé jeudi soir un bénéfice net part du groupe de 1,299 milliard d'euros pour l'année écoulée, en baisse de 9,4% par rapport à 2001. Pour le seul quatrième trimestre, le résultat net s'est élevé à 343 millions d'euros, contre 330 millions un an plus tôt. Ce chiffre est sensiblement supérieur aux attentes des analystes recueillies par Reuters, qui tablaient en moyenne sur 322 millions. Hors éléments exceptionnels et non récurrents (sous-jacent), souligne Dexia, le recul est de 7,8% sur l'ensemble de l'année, mais le dernier trimestre a enregistré une progression de 0,2% de ce résultat net part du groupe.La banque n'a pourtant pas été épargnée par le ralentissement économique. Ses revenus globaux ont fortement reculé l'année dernière, de 8,4% sur l'ensemble de l'exercice, à 5,16 milliards d'euros, et de 8,6% sur le dernier trimestre, à 1,27 milliard. Ce dernier chiffre est d'ailleurs nettement inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 1,31 milliard. Mais Dexia a consenti un effort très important de réduction de ses coûts, qui ont chuté de 9,1% en 2002 (4,3% en données sous-jacentes). Ce qui amène Pierre Richard, administrateur délégué et président du Comité exécutif de Dexia, à se féliciter des "résultats remarquables" obtenus par "les efforts réalisés dans tous les métiers et toutes les entités du groupe". Au point, a-t-il affirmé, que "nous sommes définitivement entrés dans un cercle vertueux où la maîtrise des coûts ouvre la voie à la croissance des résultats et de la rentabilité, qui elles-mêmes ouvrent la voie au développement".Pour le groupe bancaire, l'exercice écoulé a été marqué par l'affaire du leasing d'actions pratiqué par sa filiale néerlandaise Labouchere. L'établissement fait l'objet de nombreuses poursuites pour avoir prêté de l'argent à ses clients afin qu'ils puissent spéculer sur les marchés d'actions. Mais depuis la chute de ces derniers, nombre de clients particuliers sont dans l'incapacité de rembourser leurs crédits. Dexia a donc passé l'année dernière une provision exceptionnelle de 448 millions d'euros à ce titre. En ce qui concerne les évolutions stratégiques de Dexia, Pierre Richard a affirmé qu'il allait "poursuivre le recentrage du groupe" sur ses trois métiers historiques: les services financiers au secteur public, les services financiers de proximité, la gestion d'actifs. Le premier métier (qui inclut notamment le financement des collectivités locales assuré par le Crédit Local de France) est "le premier contributeur aux résultats de Dexia", souligne le communiqué du groupe. Ayant représenté la moitié du bénéfice net du groupe, l'an dernier, ce métier présente en outre l'avantage de "rester très dynamique en période de basses eaux". Les services financiers de proximité se sont honorablement comportés l'année dernière, avec un repli du résultat net sous jacent limité à 7,3%. La gestion d'actifs, enfin, a été la plus touchée par la mauvaise conjoncture des marchés, avec une chute de 17% du résultat net. Au total, a souligné Pierre Richard, Dexia dégage "une rentabilité sur fonds propres de 16%, soit nettement au-dessus de la moyene de la zone euro", tandis que le coût du risque du groupe demeure "très faible", à 10 points de base - en excluant, il est vrai, la provision exceptionelle sur l'affaire néerlandaise.Après un gain de 11,05% jeudi soir, l'action poursuit son mouvement de hausse vendredi. Elle avance de 11,18%, à 9,05 euros.
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