Havas déçoit par rapport à Publicis

Si - comme l'a fait Publicis mardi - Havas a maintenu son objectif de marge d'exploitation 2002 (à 11,4%), la comparaison est en revanche nettement moins favorable au groupe d'Alain de Pouzilhac si l'on regarde les chiffres d'activité de l'exercice passé. Tels peuvent être résumés les commentaires des analystes après la publication des revenus du groupe publicitaire pour 2002.Ainsi, au vu d'une marge brute* de 515 millions d'euros (-6,7% en organique) entre octobre et décembre, Fideuram-Wargny parle d'un "quatrième trimestre décevant", comparé à Publicis (voir ci-contre) qui a limité sur la même période le repli de ses revenus à 1,3%. "Ceci s'explique par la forte exposition de Havas au marché européen (51% de l'activité), zone géographique où le groupe enregistre une baisse au quatrième trimestre de 11,4%, et par la mauvaise performance des services marketing", ajoute Aurel-Leven. Ces derniers ont en effet reculé de 10,4% fin 2002. Un point sur lequel le communiqué du groupe ne donne guère de précisions.Dès lors, la marge brute annuelle de 1,99 milliard d'euros (-5,8% en organique) est ressortie en dessous des attentes du marché, que le consensus situait aux alentours de 2,06 milliards d'euros.Par ailleurs, et alors que Publicis ambitionne une marge d'exploitation de 15% cette année, certains déplorent qu'Havas n'ait pas dans son communiqué fourni d'indications sur ses perspectives et sa vision du marché publicitaire en 2003. C'est notamment ce que relève Aurel-Leven, qui précise également que le groupe s'est maintes fois montré prudent, n'anticipant pas de reprise cette année.Un point positif toutefois. Havas a voulu se montrer rassurant sur la situation de son endettement. Le BFR a été amélioré et les investissements ont été limités. "Le free cash-flow ainsi généré, en complément d'une trésorerie disponible importante, conforte Havas dans sa capacité à remplir ses obligations financières lors des échéances des Océane", précise le groupe. Aurel-Leven rappelle ainsi que Havas compte générer 300 millions d'euros de free cash-flow d'ici à 2006 pour faire face à ses remboursements d'Océane de plus de 1,2 milliard d'euros.Mais les efforts de désendettement du groupe ne suffisent pas à masquer, aux yeux du marché, sa mauvaise performance sur le dernier trimestre. En fin de journée, l'action décroche de 8,12%, à 3,17 euros.latribune.fr*Marge brute: plus que le chiffre d'affaires, elle est le véritable indicateur des revenus des groupes de publicité. Elle correspond au chiffre d'affaires, duquel sont retranchés les achats d'espaces.
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