Perspectives moroses pour EDS en 2003

C'est une année morose qui s'achève pour EDS (Electronic Data systems). Affecté par la santé de certains de ses gros clients, et par le ralentissement général des dépenses informatiques des entreprises, la SSII américaine a publié des résultats en demi-teinte, pour le 4e trimestre et pour l'ensemble de l'année 2002.Sur la période octobre-décembre, le chiffre d'affaires a reculé de 5% à 5,51 milliards de dollars. Un chiffre néanmoins en ligne avec les prévisions du groupe annoncées cet été. Quant à la marge d'exploitation, elle s'établit à 8,1 % contre 12,1 % il y a un an. Dans un communiqué, le groupe explique la baisse du chiffre d'affaires et de la marge par "le ralentissement des dépenses non essentielles des clients, de reports dans le temps de signatures de contrats, et de coûts de livraison plus élevés que prévus sur certains contrats d'infogérance". Le bénéfice net a baissé de 11% à 360 millions de dollars. Soit, par action, un bénéfice de 75 cents, contre 82 cents un an plus tôt. En excluant la filiale cédée en décembre, Consumer Network Services, le bénéfice par action chute de 40%, à 51 cents. Le chiffre dépasse toutefois les prévisions des économistes qui tablaient sur un bénéfice par action de 48 cents, selon l'agence First Call. Leur pronostic pessimiste se fondait sur l'annonce d'EDS, en décembre, de provisionner 40 millions de dollars après la mise en faillite de United Airlines, l'un de ses gros clients. Mais l'impact de cette provision a été annulé par le reversement de la même somme par WorldCom, autre client d'EDS mis en faillite, qui a finalement réussi à tenir ses engagements.Sur l'ensemble de 2002, le chiffre d'affaires a gagné 1,7% à 21,5 milliards de dollars. Mais le bénéfice net a dégringolé de 18 % à 1,12 milliard de dollars.En 2003, EDS prévient qu'il ne pourra atteindre les objectifs définis par Wall Street. Au premier trimestre, la SSII table sur un bénéfice par action entre 30 et 35 cents, là où les analystes prévoyaient 43 cents. A l'instar des autres grands groupes de la high tech, le groupe anticipe des "conditions de marché très difficiles, particulièrement au premier semestre" a déclaré le directeur financier d'EDS, James Daley, cité par l'AFP. Mais EDS espère une amélioration de la situation dans la deuxième partie de l'année, ce qui devrait permettre au chiffre d'affaires de progresser de 1 à 5%. Pour l'ensemble de 2003, EDS table sur un bénéfice par action compris entre 1,80 et 2 dollars, du coup moins éloigné des prévisions - 2,04 dollars, selon First Call - que celui du premier trimestre. Le cash-flow disponible devrait, en revanche, reculer dans une fourchette de 700 à 900 millions de dollars, contre 1 milliard de dollars en 2002.Au delà de la conjoncture, la chute du chiffre d'affaires en 2002 et en 2003 s'explique aussi par la baisse de certains gros contrats du groupe. Celui de General Motors notamment. Alors que le contrat avec GM a déjà rapporté près de 100 millions de dollars de moins au 4e trimestre 2002, soit une chute de 12 % sur un an, la baisse pourrait atteindre 25 % au cours des premiers mois de 2003. Outre ce revers, EDS a également pâti de la faillite de deux clients d'envergure, USAirways et United Airlines, et vient de perdre un contrat de plusieurs centaines de millions de dollars avec Ford. Le constructeur automobile a en effet confié une part importante de ses services informatiques à IBM et Dassault.Vendredi, peu après l'ouverture à Wall street, l'action gagnait 3,25 % à 16,22 dollars.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.