latribune.fr- L'offre d'Alcan sur Pechiney vous a-t-elle surpris ?Athmane Benzerroug- Au vu de la valorisation de Pechiney, on pouvait s'attendre à quelque chose. D'autant que nous sommes actuellement dans un bas de cycle et que, grâce aux restructurations qu'il a menées, Pechiney devrait voir sa rentabilité rebondir dès le retour à la hausse des prix de l'aluminium. L'identité de l'acheteur est en revanche plus surprenante. Conformément aux dernières rumeurs, on attendait plutôt Norsk Hydro.L'opération a-t-elle du sens sur le plan industriel ?C'est évident. En cas de succès, Alcan va renforcer ses positions dans l'aluminium et réduire ainsi l'écart avec le leader Alcoa. De surcroît, il prendra la première place mondiale dans l'emballage, un secteur où Pechiney est très bien implanté. Sur le plan géographique, cela va bien entendu accroître la pénétration d'Alcan en Europe.Le prix proposé est critiqué par Pechiney. Est-il convenable, à vos yeux ?Nous avions un objectif de 38 euros. Donc, pour nous, le prix de 41 euros est correct. Alors qu'un précédent projet a déjà été bloqué, les autorités de la concurrence vont-elles selon vous donner leur aval à celui-ci ?Il y aura obligatoirement des exigences en matière de cessions. Le secteur est déjà très concentré. Dans ces conditions, les sociétés dont le groupe devra se séparer représenteront certainement bien plus que les 4 à 5% de chiffre d'affaires évoqués par Alcan.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:41

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