Fiat semble enfin ralentir sa terrible descente aux enfers. Le groupe italien a pour une fois apporté au marché des nouvelles un peu moins mauvaises qu'attendu sur l'état de ses finances. Au deuxième trimestre, l'industriel a réussi à faire mieux que le consensus. Il a réduit sa perte à 25 millions d'euros, contre 127 millions d'euros il y a un an. La moyenne des analystes interrogés par Reuters était établie à 74,5 millions d'euros. Cette amélioration, Fiat la doit surtout à son actif le plus problématique, FiatAuto. Même si elle n'est pas près de revenir à l'équilibre, la division a quand même ramené sa perte à 234 millions d'euros, contre 394 millions d'euros il y a un an. Le déficit - encore abyssal - est toutefois meilleur que les -253 millions d'euros pronostiqués par les marchés. Pour autant, les analystes ne donnent pas la partie gagnée. "Il est trop tôt pour dire si la division auto s'améliore vraiment. On pourra seulement juger à la sortie de nouveaux modèles", indique Merrill Lynch.Les autres branches affichent des résultats en ligne. C'est par exemple le cas de la filiale américaine d'engins agricoles CNH Global, qui a généré un bénéfice d'exploitation trimestriel en baisse de 13,7% à 113 millions d'euros et d'Iveco (utilitaires/poids lourds) avec résultat d'exploitation de 20 millions d'euros. Enfin, les résultats des filiales Magneti Marelli (composants pour l'automobile), Comau (systèmes industriels/machines outils) se sont améliorés. Le chiffre d'affaires total du groupe a reculé de 14,6% à 12,46 milliards d'euros. Dans le même temps, celui de Fiat Auto s'est contracté de presque 10% à 5,22 milliards d'euros. Fiat, qui a annoncé un vaste plan de restructuration en mai dernier prévoyant la suppression de 12.300 postes et son recentrage sur l'automobile, a indiqué qu'il comptait améliorer son résultat opérationnel en 2003 après une perte de 762 millions d'euros en 2002. La dette nette du groupe est tombée à 4,8 milliards d'euros, contre 5,2 milliards trois mois avant. Un seuil qui a pu être atteint grâce à la cession de sa filiale d'assurance Toro. Enfin, Fiat annonçait plus tôt dans la matinée le succès de l'augmentation de capital prévue en mai dernier portant sur 1,8 milliard d'euros, une somme destinée à financer la restructuration du groupe. L'opération a finalement été souscrite à plus de 98%. A Milan, les investisseurs accueillent bien ces nouvelles. Le titre grimpe de 5,82% en clôture à 5,89 euros. Hier, il prenait déjà 6,30%.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:42

Partager :