Tiré par Citroën, PSA maintient ses objectifs annuels

Depuis des mois, les spécialistes le répètent: après les performances presque insolentes affichées depuis deux ans, PSA Peugeot Citroën devrait entrer dans un cycle moins favorable du fait des renouvellements de gamme chez ses concurrents. Mais force est de constater que le groupe de Jean-Martin Folz ne faiblit toujours pas. C'est ainsi que sur le premier semestre, il a amélioré ses ventes de 1,9%, à 1,689 million de véhicules.Plus significatif encore, il a continué à faire mieux que le marché en Europe de l'Ouest. Dans un secteur en baisse de 2,8%, le constructeur français a accru ses volumes de ventes de 0,5%, à 1,344 million d'unités. Une hausse certes symbolique, mais qui lui permet de porter sa part de marché de 15,4 à 15,9%.Néanmoins, c'est véritablement hors d'Europe de l'Ouest que PSA est allé chercher sa croissance. D'abord en Europe centrale (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovénie, Croatie, Slovaquie) et Turquie, où il a écoulé 78.000 voitures, soit 29,4% de plus qu'au premier semestre 2002. Ensuite en Chine. Une zone sur laquelle il a enregistré une envolée de 55% de ses ventes, avec 52.000 véhicules écoulés, grâce au lancement d'un nouveau modèle.Hormis ces percées géographiques, l'autre clé du succès de PSA reste, comme en début d'année, la réussite de Citröen. Bien sûr, Peugeot demeure la marque dominante du groupe, avec 963.000 voitures vendues dans le monde. Mais alors que la marque au lion a reculé de 3,7%, les ventes de la marque aux chevrons ont quant à elles progressé de 10,6% (726.000 unités).Selon le constructeur, ces performances sont dans leur ensemble "en ligne avec la prévision de 3,35 millions de véhicules vendus en 2003". Un objectif qui nécessitera toutefois une accélération de la croissance au second semestre, puisqu'il sous-entend une croissance annuelle de 2,45%.S'il évoque bien les perspectives, le communiqué du groupe ne fait en revanche pas mention de l'escroquerie dont a été victime Citroën en Autriche. Lundi, il a en effet été révélé que deux malfaiteurs, se faisant passer pour des intermédiaires du ministère de l'Intérieur autrichien et de l'association Caritas à Vienne, ont passé de fausses commandes portant sur près de 4.000 véhicules dans le but de toucher des commissions. Dès hier, une porte-parole de Citroën avait toutefois pris la précaution de préciser que "le préjudice financier de cette opération restera non significatif". Ce que le groupe a confirmé aujourd'hui en conférence de presse. Citroën "n'a pas perdu d'argent" dans cette affaire" a affirmé Claude Satinet, le directeur général de la marque aux chevrons. En Bourse, le titre recule de 1,32%, à 42,01 euros, en fin de journée.
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