Le premier semestre 2003 n'a pas été des plus porteurs pour Seb. Comme l'avaient déjà montré les trois premiers mois de l'année, le groupe de petit électroménager a continué de souffrir de la dégradation du dollar au deuxième trimestre. Conséquence: c'est un impact négatif de 8 points qu'ont eu les effets de change sur l'activité du premier semestre. En outre, la consommation a fait preuve de fragilité au cours du semestre. "Après un premier trimestre où l'activité a été en forte progression, le deuxième trimestre a confirmé le fléchissement de la consommation observé au mois de mars sur les grands marchés du groupe", explique le communiqué. Dès lors, même en écartant l'impact des changes, la croissance des ventes s'est peu à peu essoufflée. Ainsi, après les +7,8% affichés au premier trimestre, la croissance à parités constantes est tombée à +1,8% sur l'ensemble du semestre. Si le chiffre d'affaires est resté stable en France, "la situation s'est encore dégradée en Allemagne", tient à préciser le groupe.Au global, c'est donc un recul de 6,3% de ses ventes, à 1,026 milliard d'euros, qu'a dû constater Seb. Conjuguant effet devises et difficultés conjoncturelles, les zones Amérique du nord et Amérique du sud sont les plus touchées, avec des reculs respectifs de 27,9 et 27,8%.Au vu de cette tendance, le marché se montre assez pessimiste pour les prochains mois. "Ces éléments nous conduiront à revoir à la baisse notre [prévision de] chiffre d'affaires sur l'ensemble de l'exercice: il pourrait manquer 136 millions d'euros de chiffre d'affaires compte tenu des parités mais aussi de la faiblesse de la croissance à parités constantes", écrit Aurel-Leven. Néanmoins, le bureau d'analystes ajoute que le groupe conserve des atouts à long terme, grâce au lancement de nouveaux produits, à la reprise attendue de la consommation aux Etats-Unis et à l'affaiblissement de l'impact monétaire.La Bourse se montre indécise. Après avoir perdu jusqu'à 3,76% dans la matinée, le titre progresse à la clôture, gagnant 5,07%, à 76,75 euros.