La soirée de fin d'année, nouvel indicateur de la santé des entreprises

Prêt à passer une soirée au bureau? Non, non, il ne s'agit pas d'heures supplémentaires, mais de Christmas Party! Alors que l'économie est repartie, que la Bourse se reprend et que les entreprises renouent avec les bénéfices, l'idée de faire une vraie soirée de fin d'année - alors que celles-ci avaient été réduites à leur plus simple expression, pour ne pas dire quasiment abandonnées, pendant la récente période de récession - réapparaît. Au point que certains observateurs l'utilisent comme un indicateur de la santé des entreprises! Mais si c'est un indicateur, il illustre deux choses : certes, les entreprises ont décidé de faire un effort cette année, comme le montre une étude réalisée par le cabinet Challenger, Gray and Christmas, selon laquelle les réservations pour les soirées de fin d'année sont en hausse de 30%. Mais cela ne veut pas dire que les sociétés vont dépenser sans compter. Ainsi, au lieu de louer une salle, certaines entreprises préfèrent que la "party" se passe dans les locaux, en fin d'après midi. Cela évite d'avoir un buffet à volonté, avec steaks et langoustes. Et cela évite aussi le champagne à volonté - et les procès qui peuvent s'en suivre. En effet, dans une société aussi prude et portée sur le litige que la société américaine, plusieurs dizaines de plaintes sont déposées chaque année pour harcèlement sexuel lors d'une soirée de Noël trop arrosée, ou pour non assistance à personne en danger dans le cas de conduite en état d'ivresse à la sortie. Cette prudence tombe bien puisque, selon d'autres études, les salariés disent de toutes façons préférer... un bonus de fin d'année à une soirée. Mais pour cela, ils devront encore attendre. Après deux années de vaches maigres, certaines entreprises ont décidé de redistribuer de nouveau des bonus, mais elles sont encore peu nombreuses. Certaines vont même faire moins que l'an dernier. Les raisons invoquées ? Le fait que les avantages sociaux, assurance maladie ou autres, n'ont cessé d'augmenter cette année et pèsent sur les comptes. Et puis, plus officieusement, certaines entreprises déclarent ne pas voir l'intérêt de séduire à tout prix leurs salariés, quand un taux de chômage de près de 6% les empêche de toute façon de trouver mieux ailleurs...
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