Le quatrième trimestre sauve les résultats de Royal Dutch Shell

Un excellent quatrième trimestre - résultant de la hausse des prix du brut - a permis au groupe pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell de limiter la chute de ses bénéfices en 2002. Le bénéfice net après ajustement (hors effets de stocks) du groupe a en effet augmenté, au dernier trimestre de l'année dernière, de 46% sur un an, à 2,8 milliards de dollars. Mais pour l'ensemble de l'exercice, le bénéfice est en baisse de 23% par rapport à l'année précédente, à 9,22 milliards de dollars contre 11,98 milliards. La forte augmentation des résultats du quatrième trimestre 2002 est en ligne avec les prévisions des analystes qui attendaient un chiffre compris entre 2,44 et 3 milliards de dollars. Au cours de l'année écoulée, la production d'hydrocarbures du groupe a progressé de 6% pour atteindre quatre millions de barils d'équivalent pétrole par jour. Royal Dutch Shell a notamment profité de l'acquisition de la compagnie britannique Enterprise Oil. Le groupe veut porter sa production à 4,1 millions de barils équivalent pétrole par jour en 2003. Le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 179,431 milliards de dollars en 2002, en hausse de 33% par rapport aux 135,211 milliards de l'année précédente. Son résultat opérationnel s'est établi à 17,823 milliards, en baisse de 11% par rapport aux 20 milliards de 2001. "Le résultat de l'année 2002 a été influencé négativement par les faibles marges sur les produits pétroliers", a indiqué la direction de groupe dans un communiqué. Alors que l'année 2003 s'annonce lourde d'incertitudes sur le plan géopolitique et tout particulièrement en matière pétrolière, les dirigeants de Shell se veulent rassurants. Certes, reconnaissent-ils, "le climat économique de notre activité demeure incertain et nous attendons une poursuite de la volatilité". Cependant, affirment-ils, nous sommes confiants que "la solidité intrinsèque de notre portefeuille deviendra encore plus évidente dans cet environnement. Nous demeurons résistants face à une baisse des prix du pétrole et nous sommes bien placés pour bénéficier d'une reprise de la demande dans les principaux marchés de l'énergie de la planète".La compagnie a renouvelé, en conséquence, son engagement de ramener, en 2003, le retour sur capitaux engagés dans sa fourchette d'objectif de 13 à 15%. Cet indicateur est tombé l'année dernière à 12,5%, en raison des différentes acquisitions effectuées par Shell. En 2002, la compagnie a investi 16 milliards de dollars (reprises de dettes comprises) dans le rachat d'actifs de Texaco, de Pennzoil Quaker State, d'Enterprise Oil, etc...En fin de journée, l'action perd 4,17% à la Bourse d'Amsterdam, à 37,03 euros.
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