Rentabilité en hausse pour JCDecaux

Après un premier semestre marqué par la crise du secteur publicitaire, JCDecaux a clairement redressé la barre sur les six derniers mois de l'année 2002. Et pour cela, il a oeuvré dans deux directions: la réalisation d'investissements de modernisation et un "programme de réduction de coûts annoncé en 2001, qui a permis de réaliser 20,6 millions d'euros d'économies en 2002".Dès lors, les chiffres à fin juin - à l'image d'un résultat d'exploitation en recul de 8,6% - ne sont plus qu'un mauvais souvenir. Sur l'ensemble de l'année, le groupe d'affichage et de mobilier urbain est même parvenu à améliorer sa rentabilité par rapport à un chiffre d'affaires en hausse de 2,2%, à 1,58 milliard d'euros.L'Ebitda (proche de l'EBE), qui était attendu en légère hausse, a ainsi gagné 7,4%, à 405,3 millions d'euros. Il correspond à une marge de 25,7%, contre 24,4%. Aurel-Leven rappelle de son côté qu'il n'attendait pas plus de 25%.L'Ebitda a augmenté de 11% à 340,3 millions d'euros dans le mobilier urbain et de 15,8% dans l'affichage (55,4 millions). La branche transport (affectée par la baisse de chiffre d'affaires de la publicité en aéroport) a en revanche vu le sien chuter de 58,4%, à 9,6 millions d'euros. La fin d'année lui a été toutefois plus profitable que le premier semestre, où l'Ebitda n'avait été que de 200.000 euros.La tendance est la même pour ce qui est du résultat d'exploitation. Il a gagné 5% sur l'année, à 211,2 millions d'euros, faisant grimper la marge de 13 à 13,4%. Mais c'est au niveau du résultat net que se situe la progression la plus spectaculaire. Grâce à la réduction des pertes financières, due à une réduction de la dette nette (de 16,4%, à 613,2 millions), le bénéfice net a été multiplié par 2,5, à 26 millions d'euros. Comme en témoigne le titre qui s'adjuge 2,33% (8,80 euros) à la clôture, les investisseurs et la communauté financière ont salué comme il se doit ces performances. Aurel-Leven résume l'opinion en évoquant des "résultats supérieurs aux attentes".En revanche, les perspectives sont loin de faire la même unanimité. Il faut reconnaître que le groupe lui-même se montre relativement prudent. "L'année 2003 devrait rester tendue et il est difficile d'anticiper la performance du groupe, compte tenu des incertitudes actuelles", précise le communiqué qui ajoute cependant que JCDecaux pourrait dégager une croissance interne positive au premier trimestre en dépit d'une croissance interne légèrement négative dans le mobilier urbain.C'est d'ailleurs bien le mobilier urbain qui inquiète Aurel-Leven. L'analyste craint en effet un risque de décrochage dans cette activité qui jusqu'ici avait réussi à croître grâce à des hausse de prix et des nouveaux contrats.
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