Les pompiers, les instituteurs, les policiers américains soutiennent-ils, par l'intermédiaire des investissements de leurs fonds de pension, le terrorisme sans le savoir ? Pour éviter cette possibilité, qui serait quand même un comble, surtout pour les pompiers new-yorkais portés aux nues depuis leur courageux engagement lors de l'attaque des deux tours du World Trade Center, le trésorier de New York, William Thompson, a demandé à des entreprises américaines comme General Electric de revoir leur stratégie à l'étranger et d'arrêter de traiter avec certains pays, l'Iran en particulier. General Electric, de même que d'autres grandes sociétés américaines comme Halliburton, dont l'ancien président est l'actuel vice-président des Etats-Unis Dick Cheney, font en effet affaire, directement ou par le biais de filiales à l'étranger, avec ce pays accusé par le président Bush de faire partie de l'Axe du Mal. Ce qui, d'ailleurs, contrevient formellement aux lois américaines interdisant les investissements dans une série de pays, dont l'Iran, mises en place il y a plusieurs années...Car selon le Claremont Institute, un institut de recherche californien, si, parmi les quelques 400 entreprises cotées qui traitent avec l'Iran, l'Irak, la Libye, la Syrie, le Soudan et la Corée du Nord, la plupart sont européennes ou asiatiques, il existe bien aussi quelques sociétés américaines. L'affaire pourrait être anodine, mais compte tenu des montants brassés par les fonds de pension, elle pourrait se révéler douloureuse pour les entreprises mises à l'index. D'autant qu'elle commence à faire tache d'huile. Ainsi, les élus de l'Etat de l'Arizona s'apprêtent à voter, le 17 février prochain, une loi visant à s'assurer que les fonds de pension des fonctionnaires de l'Etat ne se trouvent pas à financer le terrorisme. Et d'autres, y compris la Californie, réfléchissent à une décision similaire...

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:51

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