Manchester United bien positionné pour la deuxième mi-temps de son exercice

A l'image de ses résultats sportifs (il est en course pour un titre de champion d'Angleterre et de champion d'Europe), le club de football de Manchester United reste également dans le haut du tableau pour ce qui est des résultats financiers semestriels à fin janvier. Un mois qui est désormais associé pour le monde du football au "mercato" (marché aux joueurs), mais qui marque aussi pour le club anglais la fin du premier semestre de son exercice.Tirant profit d'un plus grand nombre de matchs de Coupe joués à domicile et d'un accroissement des revenus issus des retransmissions télévisées, le chiffre d'affaires a progressé de 13%, à 92,6 millions de livres sterling (134 millions d'euros).Une percée qui ne s'est pas faite au détriment de la rentabilité opérationnelle. Bien au contraire. Le bénéfice opérationnel a gagné 32%, à 31,1 millions de livres. Ce que le club justifie en particulier par "le nouveau partenariat commercial signé avec Nike".Finalement, le résultat avant impôts est le seul domaine dans lequel Manchester United a concédé un peu de terrain. A 20,3 millions de livres, il est plus élevé qu'attendu par les analystes (19,3 millions), mais recule de 34% en un an. Pour le club, l'explication est simple. Il a dû faire face à de lourds amortissements liés aux acquisitions de Diego Forlan en janvier 2002 et de Rio Ferdinand en juillet, alors qu'il n'a pas - contrairement à l'an passé - enregistré de gain notable sur des cessions de joueurs. Traduction en termes financiers: les gains exceptionnels tirés de la vente de joueurs n'ont été que de 170.000 livres, alors qu'ils culminaient à 16,3 millions il y a un an. Et dans le même temps, les amortissements ont atteint 10,7 millions.Fort de ses résultats à mi-parcours, le club envisage la seconde mi-temps de l'exercice avec sérénité. "La solidité de notre bilan ainsi que nos sources de revenus diversifiées et à forte visibilité réduisent l'exposition de Manchester United aux incertitudes qui affectent d'autres clubs anglais et européens", souligne le communiqué. La stratégie est centrée sur quatre points essentiels: la promotion des jeunes joueurs du club, le développement des droits de retransmission, la promotion de la marque (via de nouveaux produits et services) et la conversion des supporters en clients. Bref, Manchester se dit "bien positionné tant sur le terrain qu'en dehors."Sur le plan sportif, le groupe va tout de même devoir faire face à une échéance capitale ce mois-ci en rencontrant en quart de finale de coupe d'Europe l'équipe du Real Madrid. Mais, même une défaite du club anglais n'aurait pas de conséquences dramatiques aux yeux de la communauté financière. Ainsi, Merrill Lynch vient de revoir à la hausse de 40,1 à 44,5 millions de livres ses prévisions de résultats annuels avant impôts et ce, en retenant l'hypothèse pessimiste d'une défaite de Manchester face à l'équipe de Zinedine Zidane et Ronaldo.En Bourse, bien que le titre réagisse peu ce mardi (+1,56%), sa hausse sur l'année reste soutenue. Il a gagné plus de 23% pendant que le marché londonien se repliait de 6,5%. Il a principalement bénéficié de nombreux mouvements d'achats qui, laissant entrevoir une bataille boursière en vue du contrôle du club, ont mis en avant un attrait spéculatif. A cet égard, le club a annoncé qu'il allait rencontrer prochainement Cubic Expression, une société détenue par des amis de l'entraîneur Alex Ferguson, qui est devenue depuis mars son premier actionnaire avec 10,37% du capital. "Nous avons déjà été assurés" de leurs intentions, a déclaré à l'AFP, le directeur général Peter Kenyon, écartant ainsi l'hypothèse d'un rachat.
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