Une possible cession de Saft dope le titre Alcatel

Le titre Alcatel a repassé à la hausse la barre des 7 euros sous laquelle il avait glissé depuis une semaine. Comme pour l'ensemble des valeurs TMT, le rebond du Nasdaq de plus de 3% mardi soir n'est bien entendu pas étranger à cette poussée. Mais les observateurs évoquent aussi une information de presse pour expliquer la hausse de 5,26%, à 7,21 euros, qu'enregistre le titre mercredi en fin de journée.D'après Les Echos de mercredi, l'opérateur de télécommunications envisagerait en effet de céder Saft, sa filiale de batteries industrielles. Les fonds "CVC Capital Partners, PAI, Apax et BC Partners pourraient être intéressés", écrit également le quotidien.Du côté des analystes, une telle opération paraîtrait cohérente. "Une cession de Saft correspondrait à deux objectifs d'Alcatel: la poursuite du programme de désengagement de certaines activités industrielles, mené depuis plus de ans (Nexans, distribution réseaux d'entreprise, micro électronique, optronique) et l'évolution stratégique du 'manufacturing' vers les solutions et les services", observe Aurel-Leven. Elle serait en outre vu d'un bon oeil. "la poursuite du recentrage d'Alcatel nous paraîtrait favorable et contribuerait à accroître la marge de manoeuvre financière", estime pour sa part CIC Securities, cité par l'AFP.Néanmoins, si la nouvelle semble plaire au marché, elle ne constitue pas véritablement une surprise pour les analystes. "Le management d'Alcatel communique depuis plusieurs mois sur sa volonté de poursuivre le recentrage de son portefeuille d'activité autour de télécoms", rappelle CIC Securities en ajoutant: "après l'échec des précédentes négociations pour des questions de prix [ndlr: il y a trois ans avec un fonds suédois], il nous paraît encore trop tôt pour tenir cette cession pour acquise".Ces éléments de valorisations restent d'ailleurs aujourd'hui encore au centre des débats et pourrait une nouvelle fois compliquer l'affaire. Car le montant avancé par Les Echos -de 560 à 700 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 550 millions- semble très optimiste aux yeux des professionnels. "Il correspondrait à un ratio valeur d'entreprise sur chiffre d'affaires supérieur à 1, alors que les valorisations des équipementiers industriels se situent aujourd'hui autour de multiples de 0,2 à 0,5 fois le chiffre d'affaires", conclut Aurel-Leven.
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