Cisco est plus rentable mais ne voit pas de reprise

Le sentiment est bien mitigé après les résultats publiés par Cisco Systems au titre de son troisième trimestre (février-avril) de l'exercice 2002/2003. D'une part, les observateurs sont satisfaits par le niveau de résultats. Le bénéfice net a progressé de 35%, à 987 millions de dollars. Hors exceptionnels, il a même atteint 1,1 milliard de dollars, soit 15 cents par action comme au trimestre précédent. Un chiffre bien meilleur qu'attendu par les analystes (14 cents) et par le groupe lui-même (13 cents).Autre satisfaction: la marge brute, de 70,7%, a progressé de 0,3 point et dépasse la fourchette de 68-70% fixée auparavant par l'équipementier pour réseaux Internet.Mais, au risque de paraître difficiles, les professionnels n'ont accordé qu'une importance relative à ces chiffres et ont préféré se tourner vers les perspectives, qui apparaissent nettement moins flatteuses. Car, après le nouveau recul enregistré par le chiffre d'affaires (-4,2%, à 4,62 milliards de dollars), le groupe a averti qu'il ne voyait aucun signe de reprise pour les prochains mois. Le chiffre d'affaires devrait donc rester stable au prochain trimestre.Les analystes qui attendaient un léger mieux, avec des ventes de 4,68 milliards de dollars, ont été d'autant plus déçus qu'il y a traditionnellement un effet saisonnier plus porteur au quatrième trimestre de l'exercice de Cisco. Les investissements ne semblent donc pas encore près de repartir. Et surtout, comme l'avaient déjà affirmé quelques grands groupes de high-tech ces derniers mois, le premier semestre 2003 ne sera en aucun cas synonyme de reprise.Néanmoins, l'avenir n'est pas totalement sombre pour le groupe. Car lors de la conférence téléphonique de présentation des chiffres, le PDG, John Chambers, s'est déclaré "prudemment optimiste" concernant son quatrième trimestre. Bref, "le ton a été plus optimiste que les prévisions, qui, je pense, sont certainement un peu conservatrices", a déclaré un analyste cité par Reuters.Les investisseurs restent néanmoins prudents face à un leader d'un secteur qui patine. Sur le Nasdaq, mercredi à mi-séance, l'action cède 2,08%, à 15,57 dollars.
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