S'il a jeté un froid sur les marchés il y a deux jours en annonçant l'arrêt des études sur un de ses produits (voir ci-contre), Sanofi-Synthélabo n'a en revanche réservé aucune mauvaise surprise en présentant ce mercredi son chiffre d'affaires annuel. Attendues à 7,44 milliards d'euros par les analystes, les ventes de 2002 se sont finalement établies à 7,45 milliards d'euros, correspondant à une croissance publiée de 14,8% et à une progression à données comparables de 12,8%. La différence entre les deux indicateurs provient d'abord d'un effet de périmètre de +4,5% et d'autre part d'un effet de change de -2,5% sur l'ensemble de l'année.Du côté des produits, les professionnels relèvent toutefois deux déceptions. La première concerne le somnifère Stilnox, le produit leader de Sanofi-Synthélabo avec des ventes de 1,42 milliard d'euros, en hausse de 25,5% en comparable. Elles "se sont révélées légèrement inférieures à nos attentes, liées à une croissance de la demande en volume de prescription légèrement inférieure à ce que nous anticipions", souligne-t-on chez Aurel-Leven. La seconde a trait à l'Arixtra (thromboses veineuses) dont le chiffre d'affaires n'a pas dépassé les 9,1 millions d'euros et pour lequel le groupe parle de "pénétration plus lente que prévu dans une indication étroite". Néanmoins, il ajoute que le programme d'élargissement se déroule sans incident pour ce produit dont les ventes devraient atteindre 800 millions d'euros en 2006, selon les propos tenus en octobre.A l'inverse, la bonne nouvelle provient d'Eloxatine, un traitement anticancéreux. A 389 millions d'euros, son chiffre d'affaires a doublé, grâce à la réussite du lancement sur le marché américain intervenu fin août 2002. Ce lancement a d'ailleurs permis à Sanofi d'afficher une croissance publiée de 53,7% outre-Atlantique (+17,5% en comparable). Aurel-Leven évoque au sujet d'Eloxatine une "excellente performance" supérieure de 11% à ses attentes, qui se situaient pourtant dans le haut du consensus.Au global, le bilan est donc plutôt positif, d'autant que Sanofi indique qu'avec des ventes de 5,1 milliards d'euros (+20,1% en comparable), la contribution au chiffre d'affaires de ses 15 premiers produits est passée de 64 à 68% en un an. "Cette concentration est bien évidemment une bonne nouvelle dans la mesure où elle est nécessairement liée à une amélioration des marges du groupe", complète Aurel-Leven.D'ailleurs, Sanofi semble très à l'aise concernant sa rentabilité puisqu'il a par la même occasion confirmé attendre "pour l'exercice 2002 une croissance du résultat net part du groupe supérieure à 25% avant éléments exceptionnels et amortissement des écarts d'acquisitions".En Bourse, l'action s'est peu à peu enfoncée dans le sillage du marché et termine sur un recul de 2,85%, à 49,50 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:49

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