Les fonds de pension de Ford sévèrement sous-financés

Par latribune.fr  |   |  406  mots
Après General Motors jeudi, c'est au tour du constructeur automobile Ford d'annoncer vendredi que son fonds de pension est sérieusement sous-approvisionné. Selon les chiffres rendus publics par Ford, le déficit de financement de son fonds américain s'élève à 7,3 milliards de dollars. Au niveau mondial, l'insuffisance de financement des caisses de retraite du constructeur automobile s'élève à 14,5 milliards de dollars.C'est la chute des marchés boursiers l'année dernière qui est à l'origine des déboires des fonds de pension de Ford. Aux Etats-Unis, ces derniers ont enregistré en 2002 un rendement négatif de 9,7%. Cette situation extrêmement préoccupante amène Ford à prendre plusieurs décisions. En premier lieu, le groupe automobile abaisse l'objectif de rendement fixé à ses fonds de pension à 8,75%, contre 9,5% précédemment. Ensuite, Ford prévoit de dépenser 270 millions de dollars avant impôts pour le fonctionnement de ses fonds de pension en 2003, soit 460 millions de plus qu'en 2002, année où le groupe bénéficiait encore de surplus engrangés sur les exercices précédents.Enfin, Ford précise qu'il a versé 500 millions de dollars à ses fonds de pension cette semaine et qu'il versera encore autant pendant la première moitié de 2003, et non pas en 2004 comme prévu jusqu'ici.Jeudi, General Motors avait annoncé que son fonds de pension souffre d'un déficit de financement de 19,3 milliards de dollars et que son objectif de rentabilité est ramené de 10 à 9%. En 2003, les dépenses liées à l'alimentation de ce fonds devraient s'élever à 3 milliards de dollars avant impôts, c'est à dire trois fois plus que l'année dernière.Histoire tout de même de ne pas trop décevoir les marchés, Ford a annoncé dans la foulée, via son directeur financier Allan Gilmour, qu'il attendait des résultats annuels et du quatrième trimestre 2002 "un peu meilleurs" que prévu. Début décembre, Ford avait anticipé "un léger bénéfice au quatrième trimestre et un bénéfice par action d'environ 40 cents pour l'ensemble de l'année, hors éléments exceptionnels". Selon First Call, les analystes attendent quant à eux un bénéfice par action de 45 cents sur l'année et de 6 cents au quatrième trimestre.Pour 2003, la tendance est également au beau fixe. Alors que les analystes ne prévoyaient jusqu'ici qu'un bénéfice par action de 46 cents, le groupe ambitionne d'atteindre les 70 cents.