Des rumeurs de rachat agitent le titre Accor

Le secteur du tourisme est l'un de ceux où la nécessité d'une consolidation est le plus souvent évoquée. Ce n'est pas une nouveauté: il y a deux ans, au moment où Preussag (devenu TUI) avait pris 10% d'Alpitour, les investisseurs étaient "partis bille en tête sur l'idée que c'était un signal de l'accélération de la consolidation dans le secteur", notait déjà un expert anglo-saxon (voir ci-contre). Cette réaction avait notamment profité à Accor. Et ce mercredi, l'hôtelier français retient une nouvelle fois l'attention des investisseurs.L'action avance de 2,04%, à 32,55 euros, poursuivant sur sa lancée de la veille et portant ses gains à quelque 5,4% en deux jours. "Il y a des rumeurs d'OPA sur Accor, c'est ce qui fait progresser le titre", explique un courtier dont le propos sont relayés par l'AFP. "C'est difficile à envisager en raison de la taille du groupe, mais Accor pourrait intéresser plusieurs groupes américains d'hôtellerie", ajoute-t-il.Certains intermédiaires se veulent même plus précis et évoquent le nom de Marriott International, un groupe comptant quelque 2.500 établissements. "Cette rumeur a démarré hier [mardi], elle est partie d'une note d'un courtier français", lance un autre opérateur.Néanmoins, à l'image d'investisseurs encore prudents - on ne peut pas qualifier d'envolée la progression du titre -, les observateurs restent dubitatifs, ne jugeant "pas très crédibles" ces spéculations, principalement au regard de la taille des deux sociétés. Accor, avec 6,5 milliards de capitalisation, serait une proie difficile à avaler pour un groupe comme Marriott, qui pèse 9 milliards de dollars, soit 7,7 milliards d'euros.En comptant une prime d'environ 15%, l'Américain devrait en effet mettre quelque 8,8 milliards de dollars sur la table. Une offre en titres reviendrait quasiment à effectuer une fusion d'égal à égal. Et, sachant que sa trésorerie actuelle est de 525 millions de dollars, une offre en cash obligerait Marriott à trouver plus de 8 milliards.En revanche, un élément peut aisément accréditer ces rumeurs: l'actionnariat d'Accor est dispersé. Qu'elles soient fondées ou non, ces rumeurs ont en tout cas des répercussions sur les marchés. Car, comme le souligne un professionnel, "c'est le genre d'histoire qui pousse les investisseurs à couvrir leurs ventes à découvert".
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