Les restructurations ont pesé sur le résultat de Faurecia

Pour les équipementiers automobiles, l'année 2002 aura été synonyme de défi. Leur objectif était en effet de maintenir leurs marges (sur lesquelles les constructeurs font pression) tout en faisant face à une baisse de la demande. Au vu de ses résultats 2002, on peut dire que Faurecia a rempli son contrat. Avec un résultat d'exploitation de 256 millions d'euros (en ligne avec les attentes) pour un chiffre d'affaires de 9,87 milliards d'euros (+2,6%), la filiale de Peugeot est parvenue à stabiliser sa marge. Après les 2,7% affichés en 2001, elle est ressortie à 2,6% l'an passé, restant au même niveau qu'en juin dernier.Mais cette sauvegarde des marges a eu un coût. "Pour accélérer l'amélioration de la performance du groupe, il a été décidé de renforcer les restructurations", précise le groupe, qui avait déjà lancé en 2000 le plan "10/10". Outre 53,3 millions d'euros affectés aux écarts d'acquisition, Faurecia a comptabilisé au second semestre pour 69,9 millions de charges ayant un impact direct sur le compte d'exploitation (Aurel-Leven n'attendait par exemple pas plus de 45 millions à ce niveau). Ce sont donc au total quelque 123 millions d'euros d'éléments non-récurrents qui ont été inscrit dans les comptes dans la deuxième moitié de l'annéeConséquence: le maintien des marges n'a pas profité au résultat net. La perte annuelle s'est accrue passant de 53 à 59 millions, alors que les analystes espéraient une très légère amélioration.Faurecia compte néanmoins faire rapidement oublier ces résultats mitigés. Pour 2003, il table sur une croissance supérieure à celle du marché (qu'il voit négative de 4 à 5%) et estime que les programmes démarrant en 2003 offriront une meilleure rentabilité que ceux qui ont débuté entre 2000 et 2002.Certains analystes tiennent toutefois à tempérer l'optimisme du groupe. Ainsi, bien qu'Aurel-Leven partage le point de vue de Faurecia sur les perspectives de croissance grâce aux nombreux véhicules devant arriver sur le marché, le bureau d'analystes reste plus réservé sur les marges. "Nous manquons de visibilité sur les marges compte tenu du problème récurrent de Faurecia de frais de démarrages et de frais de restructurations", peut-on lire dans sa note du matin.Les investisseurs ont quant à eux choisi leur camp: celui de la prudence. En fin de journée, l'action recule de 4,46%, à 39,60 euros.
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