Après avoir touché un plus bas annuel ce matin à 2.466,63 points, le CAC 40 s'est ressaisi et est même passé plusieurs fois en territoire positif. A 16 heures, l'annonce d'une baisse des stocks des grossistes américains de 0,2% pour le mois de janvier à rassuré quelque peu. Le Dow Jones s'inscrivait alors en hausse et le CAC 40 était quasi stable. Mais les tensions géopolitiques et l'impasse diplomatique qui se dessine entre les différents protagonistes empêchent les investisseurs de prendre des initiatives et au final, le CAC 40 signe une sixième séance de baisse consécutive. Le marché parisien abandonne 0,8% à 2.493,42 points. Un niveau qui n'avait pas été touché depuis le 29 janvier 1997. A Londres, le Footsie gagne 0,38 % mais à Francfort, le Dax recule de 2 %. Sur le marché des changes, l'euro est stable à 1,104 dollar.Le secteur de l'environnement est attaqué, particulièrement Suez qui chute de 7,36% à 10,19 euros. Son concurrent français, Vivendi Environnement, abandonne 2,83% à 15,82 euros. Fortune diverse pour les opérateurs de téléphonie mobile. Bouygues chute de 7,76% à 17,7 euros, et signe la plus forte baisse du CAC 40. La valeur a souffert de rumeurs selon laquelle Artémis, holding de Pinault-Printemps-Redoute serait en train de vendre sa participation. A l'opposé, France Télécom prend 4,7% à 18,27 euros et Vivendi Universal gagne 6,28% à 11,85 euros. Ce dernier aurait, selon le Los Angeles Times, repris l'activité d'édition de jeu vidéo et les studios de production de Fox Entertainment, du groupe News Corp.Séance difficile pour les pharmaceutiques. Sanofi-Synthélabo perd 2,47% à 43,9 euros après la révision en baisse des résultats de Bristol-Myers Squibb (BMS). Sanofi est le partenaire français de BMS, qui distribue une partie importante des produits du groupe français aux Etats-Unis. Aventis recule de 3,3 % à 38,97 euros. Bayer essaie de renégocier l'acquisition d'Aventis CropScience, rapporte le Financial Times. Le groupe allemand chercherait à obtenir une baisse de 500 millions d'euros sur le prix initial de 7,25 milliards, indique le quotidien.Le secteur de l'automobile est également mis à mal. Peugeot cède 0,99 % à 34,86 euros et Renault 4,3 % à 30,05 euros dans le sillage de l'action Volkswagen à Francfort. Le constructeur allemand a annoncé que ses résultats du premier trimestre seront inférieurs à ceux de la période comparable de l'an dernier. Le résultat d'exploitation de l'exercice sera en outre inférieur à celui de 2002, selon le président du directoire. Michelin, qui n'échappe pas à ce mouvement de baisse, recule de 4,95% à 25,95 euros.Thales poursuit son repli en cédant 2,37 % à 18,94 euros à deux jours de la publication de ses comptes annuels. Le groupe de défense est sanctionné par le repli du dollar, ainsi que par la crainte de représailles américaines en cas de veto de la France à la résolution américaine ouvrant la voie à la force en Irak.Alcatel se replie de 0,96 % à 5,95 euros après les propos pessimistes de Nokia. Le premier fabricant mondial de téléphones mobiles, a annoncé qu'il tablait désormais sur un repli de son chiffre d'affaires au premier trimestre en raison d'une baisse de 15 à 20% des ventes de réseaux. Concernant les combinés, le groupe finlandais anticipe une hausse des ventes plus proche de 0% que de 9%, fourchette initialement annoncée par le groupe. Johan Deschamps Copyright Invest

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:54

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