Les ennuis de Boeing avec le Pentagone n'ont pas empêché le constructeur aéronautique américain d'emporter un contrat de 9,6 milliards de dollars auprès de la marine américaine. Selon les termes de ce contrat qui se décompose en deux parties, Boeing va d'une part fournir 210 chasseurs bombardiers de F/A-18 Super Hornet entre 2005 et 2009, d'autre part le groupe recevra près d'un milliard de dollars de plus pour développer une nouvelle version de cet appareil, le EA-18G, un avion doté de systèmes électroniques d'attaques.Le Super Hornet, déjà contruit à plus de 1.400 exemplaires, avait fait l'objet d'un premier contrat pluriannuel de la part de la marine américaine. La précédente commande qui s'élevait à 8,9 milliards de dollars portait sur 222 appareils livrables entre 2000 et 2004.Pour Boeing, ce nouveau contrat est une véritable bouffée d'oxygène alors même que le groupe est englué dans une affaire mettant en cause ses pratiques pour décrocher des commandes auprès du ministère américain de la défense. Ce scandale s'est traduit par le départ de l'ancien PDG de Boeing, Phil Condit, et par celui de deux autres dirigeants du groupe. Par ailleurs, le Pentagone a décidé de suspendre un contrat conclu avec Boeing portant sur la livraison de 100 avions-ravitailleurs B767 pour un montant de 18 milliards de dollars.Restaurer la crédibilité de Boeing et relancer le groupe, ce sont les priorités du nouveau PDG du groupe, Harry Stonecipher. La direction de Boeing a ainsi repris la main dans l'aviation commerciale en annonçant le lancement de son nouvel appareil, le 7E7. Ce nouveau contrat dans le domaine militaire va permettre au groupe , très affecté par la crise du secteur aérien, de faire bonne figure aux yeux des marchés. Les performances de la division défense du groupe compensant les déboires de l'aviation commerciale. A la mi-journée à la Bourse de New York, le titre Boeing progresse de 1,92% portant à environ de 13%, la hausse du titre depuis l'arrivée le 1er décembre d'Harry Stonecipher aux commandes.
Boeing décroche un contrat de 9,6 milliards de dollars auprès de l'US Navy
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