LVMH affiche un résultat opérationnel supérieur aux attentes

A l'heure de commenter ses résultats annuels, LVMH (propriétaire de La Tribune) affiche clairement sa satisfaction, qualifiant 2002 d' "excellente année". Le géant mondial du luxe a engrangé l'an dernier un bénéfice net part du groupe de 556 millions d'euros, après un bénéfice limité à 10 millions d'euros en 2001, année sinistrée pour ce secteur en raison d'une part de la récession qui a frappé les Etats-Unis mais aussi des conséquences économiques des attentats du 11 septembre.Ce résultat net est légèrement inférieur aux espérances des analystes sondés par Reuters. En moyenne, ces derniers attendaient un bénéfice net de l'ordre de 600 millions d'euros. Mais la communauté fiancière sera sans doute plus sensible à la performance opérationnelle de LVMH. A un peu plus de deux milliards d'euros, le bénéfice opérationnel 2002 ressort en hausse de 29%. D'une part, ce chiffre est supérieur aux attentes des marchés - en moyenne 1,97 milliard d'euros - et d'autre part, LVMH remplit totalement ses objectifs puisque le groupe avait indiqué en février qu'il espérait une hausse d'au moins 25% de son bénéfice opérationnel.Pour l'exercice en cours, LVMH maintient sa prévision d'une "hausse sensible" de son résultat opérationnel et donne quelques indications sur son activité en ce début d'année. Dans un communiqué, le groupe précise que "les ventes pour les deux premiers mois de l'année 2003 confirment les tendances favorables observées au deuxième semestre 2002, mais enregistrent un effet devises négatif plus marqué, contrebalancé au niveau du résultat opérationnel par la politique de couvertures. Cette bonne croissance organique (+7%) permet de dégager sur le début d'année un résultat opérationnel en croissance supérieure aux objectifs, poussé en particulier par l'exceptionnel succès de Louis Vuitton qui affiche une hausse en volume à deux chiffres durant les deux premiers mois de l'année". L'amélioration du résultat opérationnel de LVMH s'explique notamment par le redressement de la branche distribution sélective (DFS, Sephora, Le Bon Marché, La Samaritaine, etc). Après une perte de 213 millions d'euros, ce pôle, dont les activités font régulièrement l'objet de rumeurs de cessions, revient dans le vert avec un bénéfice opérationnel de 20 millions d'euros. DFS (Duty Free Shoppers, magasins hors taxe) est "revenu à l'équilibre d'exploitation grâce aux mesures rigoureuses de réduction des frais centraux, à la fermeture des magasins les moins performants et à la renégociation de certains tarifs de concession d'aéroports", précise LVMH dans son communiqué. Quant à la chaîne de parfumeries Sephora, elle a enregistré une amélioration très sensible de ses résultats "grâce à la croissance de sa marge opérationnelle en Europe et à l'amélioration sensible des résultats aux Etats-Unis". Lors d'une conférence de presse, le PDG de LVMH a tenu à mettre les choses au clair quant à l'avenir de DFS et de Sephora. Bernard Arnault a indiqué que la cession de ces deux filiales n'était "pas à l'ordre du jour", soulignant qu' "on ne va pas se poser la question de la cession de ces affaires avant de les avoir complètement redressées". Plus largement, s'agissant des cessions d'actifs non stratégiques que le groupe veut réaliser en 2003, Bernard Arnault a indiqué que les ventes prévues concerneraient des "petites affaires" ou des immeubles. "On a quelques négociations en cours, certaines ont bien avancé", a-t-il ajouté. Les résultats 2002 de LVMH recèlent deux foyers de perte: l'activité Montres et Joaillerie, dont les ventes ont progressé de 4% l'an dernier, est tombée dans le rouge au niveau du résultat opérationnel (-13 millions d'euros). LVMH explique cette situation par les investissements conduits dans cette division. Le second pôle en perte opérationnelle est la division Autres activités et éliminations qui inclut notamment les médias du groupe (Radio Classique, La Tribune) mais aussi les frais de siège. Le résultat opérationnel ressort négatif à -213 millions d'euros.Pour ce qui est des trois autres divisions du groupe, à savoir Vins et Spiritueux, Mode et Maroquinerie, Parfums et Cosmétiques, toutes affichent une croissance de leur bénéfice opérationnel, la palme revenant aux Vins et Spiritueux dont le résultat opérationnel a progressé de 10% à 750 millions d'euros. A l'inverse, la division Mode et Maroquinerie n'enregistre qu'une progression de 1,8%, décevante par rapport aux attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur une hausse de 3,1%.Quant à la situation financière du groupe, l'endettement a été réduit de 1,8 milliard d'euros en 2002. LVMH se fixe comme objectif un ratio dette nette sur fonds propres inférieur à 50% à la fin 2004. A fin 2002, ce ratio atteignait 66% contre 78% à la fin 2001. A la Bourse de Paris, le titre LVMH termine la journée sur une hausse de 0,32%, à 38,20 euros.
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