EADS reste fidèle à ses objectifs

EADS va devoir tourner la manette des gaz au quatrième trimestre. Le groupe aéronautique a confirmé ce matin, à l'occasion de la présentation de ses résultats pour les neuf premiers mois de l'exercice 2003, qu'il afficherait cette année un Ebit (résultat opérationnel avant amortissement de la survaleur et exceptionnels) du même ordre que celui enregistré en 2002, soit environ 1,4 milliard d'euros, et un chiffre d'affaires équivalent à celui de 2002, c'est à dire 29,9 milliards d'euros.Or à trois mois de l'échéance, EADS présente un Ebit sur neuf mois de 784 millions d'euros, en baisse de 23% par rapport à la même période de 2002. Le chiffre d'affaires est en baisse de 7% à 18,53 milliards d'euros. Pour les trois premiers trimestres de 2003, le groupe accuse une perte nette de 124 millions d'euros, à comparer avec le bénéfice de 23 millions d'euros enregistré lors de l'exercice précédent. Pour justifier le maintien de ses objectifs, la direction d'EADS explique tabler sur "une excellente performance au quatrième trimestre"". Le groupe souligne en effet que "traditionnellement les recettes générées par les activités militaires et parapubliques sont plus fortes en fin d'année. L'année 2003 devrait se dérouler selon le même scénario. De plus certaines livraisons d'Airbus ont été décalées sur le quatrième trimestre après des reports de livraisons" dus notamment au syndrome du SRAS, a-t-il ajouté, confirmant son objectif de 300 livraisons d'avions en 2003. Ce ton résolument optimiste du communiqué d'EADS semblent avoir convaincu les investisseurs. Le titre, qui a été en baisse une partie de la journée, s'est ensuite repris pour terminer troisième plus forte hausse du CAC: +3,16% à 18,26 euros.Si l'on s'attache au détail des résultats sur neuf mois, on constate qu'hormis la division Airbus et l'Espace (7,9% de l'activité), les autres branches du groupe ont amélioré leurs performances, principalement grâce aux programmes de défense. Ainsi la forte croissance de l'Ebit de la division aéronautique, +33% à 112 millions d'euros, doit beaucoup aux programmes des hélicoptères Tigre et NH90. Pour ce qui est d'Airbus (65% du chiffre d'affaires), les performance de cette division ont été affectées d'une part par une hausse des dépenses de Recherche & Développement (R&D), liées en particulier à l'A380, et par un tassement des livraisons. L'Ebit de la branche Airbus est tombé à 701 millions d'euros, en recul de 35% par rapport aux neuf premiers mois de 2002. Seulement 50 appareils ont été livrés au troisième trimestre 2003 contre 59 lors de la même période de 2002. Sur les neuf premiers mois de 2003, ce sont 199 livraisons qui ont été effectuées, ce qui signifie qu'Airbus devra livrer 101 avions sur le seul quatrième trimestre pour tenir son objectif de 300 appareils livrés cette année et surpasser Boeing. EADS peut néanmoins se targuer d'un bond de ses commandes. La valeur de ces dernières a doublé sur les neuf premiers mois, à 49,5 milliards d'euros. Concernant la division Espace du groupe, la restructuration en cours a continué à peser sur sa performance. Malgré une hausse de son chiffre d'affaires de 6%, l'Ebit est resté négatif. La perte s'est même creusée à 184 millions d'euros. Pour EADS, le retour à l'équilibre de cette division est toujours programmé pour 2004.
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