Schneider limite les dégâts

Schneider avait préparé le terrain en juin dernier, annonçant que sa marge opérationnelle pour le premier semestre 2003 sera inférieure à celle enregistrée lors de la même période de 2002, c'est à dire 10,8%. Cependant, le groupe dirigé par Henri Lachmann est parvenu à limiter l'érosion de sa rentabilité. Le résultat d'exploitation du groupe ressort en baisse de 11% à 440 millions d'euros pour un chiffre d'affaires semestriel en recul de 7,4% à 4,23 milliards d'euros. En conséquence, la marge opérationnelle s'établit à 10,38%. Ces performances sont légèrement supérieures aux attentes des marchés qui tablaient en moyenne sur une baisse de 13% du résultat opérationnel et une chute de 8% du chiffre d'affaires. Pour Henri Lachmann, cette résistance de Schneider s'explique par "une croissance remarquable en Asie, qui a permis, hors effets de change, de maintenir un niveau d'activité stable dans un environnement défavorable". A périmètre et taux de change constants, le chiffre d'affaires semestriel est ainsi quasiment stable (-0,3%). Le groupe évalue à 706 millions d'euros l'impact des effets de changes sur l'activité au premier semestre. Si, à chiffres constants, les ventes souffrent de la conjoncture en Europe et en Amérique du Nord, à l'inverse dans les autres régions du monde, principalement l'Asie Schneider enregistre une croissance de son activité de 11%. Sur le résultat d'exploitation l'effet de change négatif porte sur 118 millions, représentant ainsi un impact de 1,6 point sur la marge opérationnelle. A taux de change constants, la marge opérationnelle du premier semestre 2003 aurait ainsi atteint 12%, soit une progression de 1,2 point par rapport à la période équivalente de 2002, souligne Schneider. Le groupe indique qu'il reste en ligne avec son objectif de progression de la marge brute: celle-ci a augmenté d'un point au premier semestre à 41,9%. Les plans de restructuration du groupe ont permis de générer 85 millions de gains de productivité au cours des six premiers mois de l'année. Le groupe annonce par ailleurs une accélération du plan de restructuration de son appareil industriel, qui concernera 2.000 personnes en Europe et sera mis en oeuvre en 2003-2004. Le groupe de matériel électrique avait jusqu'à présent annoncé qu'il allait supprimer un millier d'emplois en France dans le cadre de ce plan de restructuration. Le PDG de Schneider souligne que les 2.000 emplois concernés ne se traduiront pas tous par des licenciements, mais pourraient se faire par le biais de délocalisations, de recours à la sous-traitance de certaines fonctions. Concernant les performances financières à attendre de la suite de l'exercice, Schneider fait preuve de prudence. "En l'absence de signe de reprise à ce stade dans les marchés du bâtiment non résidentiel et de l'industrie", le groupe confirme qu'il s'attend à une stabilité du chiffre d'affaires en 2003 (en données constantes). "Grâce à l'accélération des actions d'adaptation, notamment en Europe, et à la poursuite des plans de productivité industrielle", il table néanmoins sur une progression de la marge opérationnelle au second semestre.A la Bourse de Paris, en fin de séance, le titre Schneider s'affiche en hausse de 4,56% à 47,74 euros.
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